Politique




Présidentielle au Cameroun : Maurice Kamto déclare sa candidature pour le MRC sans élus

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun tente de faire taire la polémique autour de sa candidature à…

La candidature de Maurice Kamto en 2025 en débat

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun tente de faire taire la polémique autour de sa candidature à la présidentielle de 2025.

Dans une sortie récente, le professeur Maurice Kamto déclare sans ambiguïté qu’il sera en lice pour le fauteuil présidentiel en 2025. « Ne vous préoccupez pas du sort de ma candidature, elle ne fait pas l’ombre d’un doute. Je serai candidat ». Dans la suite de cette déclaration à propos de ces élections qui se profilent, l’homme politique montre que la préoccupation est plutôt ailleurs. « Préoccupez-vous d’inviter les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, d’aller voter et contrôler le vote ». Mais, une question demeure, même après cette insistance du leader du MRC. C’est celle de savoir comment il procèdera pour soumettre une candidature valide.

Dans le contexte politique actuel du Cameroun, il est difficile pour le candidat déclaré 2è à la présidentielle du 07 octobre 2018 avec 14,23% des voix, d’être candidat. La loi électorale en vigueur ne donne pas la possibilité aux partis politiques n’ayant pas d’élus d’avoir un candidat. Sauf si ce candidat-là se présente à l’élection en remplissant les conditions requises aux candidatures indépendantes. Parmi ces conditions, figure la réunion de 300 signatures de personnalités originaires des 10 régions du pays.

Au regard de l’article 121 alinéa 1(2°) du code électoral, les personnalités en question doivent posséder une certaine qualité. Être « soit membre du Parlement ou d’une Chambre Consulaire, soit Conseiller Régional ou Conseiller Municipal, soit Chef Traditionnel de premier degré ». Pour ce qui est des élus, le parti n’en a pas.

Il a boycotté les municipales et législatives du 09 février 2020, les régionales du 06 décembre 2020. Il n’a présenté aucune liste de candidatures aux sénatoriales du 12 mars 2023. A moins que l’opposant ne signe une alliance avec un parti ayant un élu, le MRC ne peut pas l’investir comme candidat en l’Etat actuel. Il est encore probable que les élections locales et législatives prévues en février 2025 n’aient pas lieu avant la présidentielle, comme en 2018. Et au regard du fonctionnement de l’administration d’Etat, les chefs traditionnels du premier degré sont sous l’autorité du ministre de l’Administration territoriale, proche du parti Rdpc.

Ainsi, en cas de prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux, le MRC pourra présenter Maurice Kamto comme candidat indépendant. A défaut de cela, le parti négocie une alliance avec une autre formation politique disposant d’élus.

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