Pont sur le fleuve Ntem entre Campo et Rio Campo : la BAD prête 48 milliards FCFA au Cameroun pour relier la Guinée Equatoriale

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a accordé, le 29 novembre 2023 à Abidjan, un…

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a accordé, le 29 novembre 2023 à Abidjan, un appui financier de 73,44 millions d’euros au Cameroun pour la construction d’un pont sur le fleuve Ntem, frontière naturelle avec la Guinée équatoriale.

 

Pour la construction d’un pont sur le fleuve Ntem, frontière naturelle avec la Guinée équatoriale, la Banque africaine de développement accorde un prêt de 73,44 millions d’euros donc environ 48 milliards FCFA au Cameroun.

Cet appui financier se décompose en deux prêts distincts : le premier, d’un montant de 48,96 millions d’euros, provenant de la Banque africaine de développement ; et le second, de 24,48 millions d’euros, est issu du Fonds africain de développement, le guichet de prêts à taux concessionnels du Groupe de la Banque.

Reliant Campo, au Cameroun, à Rio Campo, en Guinée équatoriale, la construction du pont permettra, d’une part, d’améliorer le niveau de service de la chaîne logistique de transport sur le corridor Yaoundé-Bata-Libreville, et, d’autre part, de contribuer à l’émergence d’un hub industrialo-portuaire dans la zone comprise entre le port en eau profonde de Kribi (Cameroun) et celui de Bata (Guinée équatoriale).

Concrètement, le projet contribuera à accroître le volume des échanges commerciaux entre les deux pays ; à réduire le temps de parcours, les coûts de transit et de transport le long du corridor multinational Yaoundé-Bata-Libreville ; à créer les conditions propices à la promotion d’un hub industrialo-portuaire dans ladite zone ; et à améliorer les conditions de vie des populations, notamment les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables de la zone d’influence. Le démarrage de la mise en œuvre du projet est prévu en décembre 2023, et son achèvement en novembre 2028.

« La Banque africaine de développement est le partenaire de référence pour le développement des infrastructures de transport en Afrique centrale, en général, et au Cameroun, en particulier. L’appui de notre institution vise, notamment, à accroître et maintenir les réseaux routiers existants dans les pays de la sous-région et à accélérer l’intégration régionale », a déclaré Serge N’Guessan, directeur général de la Banque pour l’Afrique centrale et responsable du bureau-pays de l’institution au Cameroun.

Le corridor s’intègre dans le Plan directeur consensuel des transports de l’Afrique centrale (PDCT-AC), adopté sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Ce plan directeur vise notamment à relier les capitales économiques et/ou politiques des États membres de la Communauté par des routes bitumées, y compris les corridors économiques de transit, ainsi qu’à mettre en œuvre les projets routiers du NEPAD, l’agence de développement de l’Union africaine.

Le projet figure également parmi les opérations prioritaires de la troisième phase quinquennale (2021-2025) de l’axe « Infrastructures économiques et aménagement du territoire » du Programme économique régional de la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique centrale (CEMAC).

« Les interventions de la Banque ont permis aux pays d’Afrique centrale de mettre en œuvre plusieurs projets qui augmentent de manière significative les échanges commerciaux intracommunautaires, tout en renforçant l’intégration régionale au sein de la CEMAC et de la CEEAC. La Banque a engagé un vaste programme d’appui au développement de la zone industrialo-portuaire de Kribi, en finançant des études d’avant-projet définitif du projet de pont sur le fleuve Ntem ainsi qu’en élaborant avec le gouvernement camerounais un important programme de désenclavement du Port autonome de Kribi (PAK). La mise en œuvre de ce programme permettra notamment de réhabiliter la section de route Edéa-Kribi, d’aménager une voie express entre Kribi et Campo, de construire plusieurs infrastructures socioéconomiques au profit des populations riveraines et de contribuer à la réalisation du programme d’accompagnement socio-économique (PASEK) initié par le PAK », a ajouté N’Guessan.

La réalisation du projet en co-financement avec d’autres partenaires techniques et financiers, notamment la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), permettra d’accélérer le processus de ratification de l’accord créant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), signé par le Cameroun depuis le 2 juillet 2019.

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