DossiersDossiers, Spécial CAN 2023




Plus que le football, un événement aux enjeux diplomatiques et économiques

L’organisation d’une compétition sportive internationale est bien plus qu’un événement culturel de promotion d’un pays. Il revêt aussi un enjeu…

L’organisation d’une compétition sportive internationale est bien plus qu’un événement culturel de promotion d’un pays. Il revêt aussi un enjeu diplomatique-géopolitique.

La diplomatie sportive. C’est un pan que nous réservent les compétitions sportives organisées aujourd’hui. Et la CAN organisée en Côte d’Ivoire n’échappe pas à cet ordre. L’internationaliste Ousman Ahmed résume l’enjeu diplomatique et géopolitique de la CAN. Le chercheur part du postulat selon lequel ces événements sont présidés par les chefs d’Etats des pays organisateurs. Ce pays-là réunit très souvent un bon nombre de représentations diplomatiques avec à la tête le président de la CAF (Confédération Africaine de Football) dans le cas par exemple du football.

Pour ce qui est de l’approche géopolitique, le diplômé en Communication et Action publique internationale explique qu’il s’agit d’une démonstration de force/puissance, « la capacité d’un pays à organiser un événement sportif international d’envergure démontre un certain savoir-faire. Une promotion du nom et de la réputation du pays, une attractivité touristique importante et des retombées économiques. »

L’organisation de tels événements constitue parfois des dépenses importantes pour l’Etat, parfois occasionnant le prêt d’importantes sommes d’argent. Les acteurs économiques et les autres acteurs dans la chaîne de valeur bénéficient très souvent d’une croissance. Cette amélioration peut être évaluée en termes de chiffre d’affaires, même si ceux-ci finiront en impôts plus tard (à fin de rembourser les prêts). Toujours est-il qu’un événement réussi positionne davantage le pays à l’international. Le Qatar et le monde arabe sont aujourd’hui déjà des lieux de rendez-vous sportifs importants : Coupe du monde, Championnat, Formule 1, Boxe…

La Côte d’Ivoire, pense le spécialiste, « a donc tout à gagner dans cette compétition. Se positionner ou confirmer sa domination en Afrique de l’Ouest (francophone), attirer davantage de personnes vers la première puissance économique des pays de la BCEAO, attirer les touristes en vendant la destination ivoirienne, user de ses atouts et de son leadership dans le domaine du cacao par exemple pour donner de la valeur. »

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