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Martinez Zogo : un an après, l’enquête semble piétiner

 Le chef de la chaîne radio Amplitude FM a mystérieusement disparu le 17 janvier 2023. Son corps n’a été retrouvé…

L’audience s’ouvre ce jour au Tribunal militaire de Yaoundé

 Le chef de la chaîne radio Amplitude FM a mystérieusement disparu le 17 janvier 2023. Son corps n’a été retrouvé que cinq jours après, le 22 janvier. Un an plus tard, les incertitudes demeurent au regard de l’évolution de l’enquête.

L’émotion a atteint son comble le dimanche 22 janvier 2023. Le Corps de sans vie de Arsène Salomon Mbani Zogo, alias Martinez Zogo a été retrouvé en état de décomposition à Ebogo 3 par Soa. La nouvelle portée au public a plongé la famille, les collègues, amis et fidèles auditeurs de l’émission à succès « Embouteillages » dans la tristesse et la peur. Ce sentiment n’a pas quitté son épouse contrainte de vivre cachée pour sa propre sécurité, encore moins ses autres proches traumatisés auprès de qui il a laissé un vide.

Les enquêtes ouvertes après avoir découvert le corps, ont abouti à l’interpellation, à l’audition et à la mise en détention d’une vingtaine de de suspects. Le dernier suspect placé en détention est le maire de Bibey, Marti Savom. Il a retrouvé les principaux suspects dont Maxime Léopold Eko Eko, Justin Danwe et Jean-Pierre Amougou Belinga. Ils sont inculpés pour « complicité de torture par aide », « torture » ou encore « non-respect des consignes ».

Pour qu’on en arrive à ce niveau, il aura fallu la succession de trois juges d’instruction au Tribunal militaire de Yaoundé. Le lieutenant-colonel-magistrat Pierrot Narcisse Nzie, dernier juge nommé à cette charge a remplacé le lieutenant-colonel Florent Aimé Sikati II Kamwo. Ce dernier a quant à lui remplacé le juge Oyono Ebessa. L’évolution n’a pas pourtant changé grand-chose dans la progression de l’instruction. Outre la reprise des auditions et confrontations et la mise e détention du maire de Bibey, le nouveau juge d’instruction poursuit ses enquêtes, sans toutefois se baser sur la thèse de l’assassinat.

Pourtant, il y a eu décès et le corps portait des sévices lors de sa découverte. Le juge d’instruction n’a pas encore procédé à la requalification des faits. Les avocats des ayants-droits de la victime attendent que les commanditaires de cet acte soient aussi poursuivis.

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