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Gisèle A. : « Étudier sans connexion internet, c’est comme se sentir impuissant »

Etudiante en première année  à l’Université de Yaoundé I, Faculté des arts,  lettres et sciences humaines (Falsh), Gisèle A.,  raconte…

Etudiante en première année  à l’Université de Yaoundé I, Faculté des arts,  lettres et sciences humaines (Falsh), Gisèle A.,  raconte son quotidien fait de difficultés à étudier sans internet.

13 heures et 30 minutes, ce jeudi 16 décembre 2021, Gisèle A. franchit l’enceinte de l’Université de Yaoundé I d’un pas pressé, afin de rejoindre ses camarades pour le rattrapage d’une séance d’e-apprentissage. Ladite séance a foiré la nuit précédente, du fait de la mauvaise qualité de la connexion internet.

Elle fait partie des étudiants qui devaient bénéficier cette année de l’opérationnalisation des centres de développement du numérique universitaire. Mais le retard à l’allumage rend les choses pas faciles.  «  Ici à l’université,  je rencontre beaucoup de  difficultés,  surtout avec ce problème de connexion. Avec  le Covid, la plupart des informations et des cours se font en ligne. Nous avons un forum à travers lequel, les professeurs envoient des cours et autres. Et ça devient très compliqué pour nous qui n’avons pas assez de moyens d’être connecté à tout moment et aussi d’avoir une machine pour faire des recherches», regrette-t-elle.

L’étudiante âgée d’une vingtaine d’années, éprouve plus de difficultés avec son téléphone de faible capacité, faute de moyens.  «  Je vous assure, rester sans travailler, sans faire des recherches sur internet  de nos jours, ou même quand la connexion dérange, ça énerve, on se sent impuissant. Tu peux même te retrouver en train de rater un cours important», fulmine-t-elle.

Pour télécharger des fichiers lourds comme des cours, les exposés,  Gisèle doit toujours se rendre dans un cyber-café non loin de son établissement, ou emprunter un ordinateur chez l’un de ses camarades.  «  Mon téléphone ne télécharge pas vite les fichiers et documents. Je me tourne toujours vers un camarade pour utiliser sa machine. Il me dira toujours que je suis  en retard ou bien, je vais au cyber acheter une heure à 250 Fcfa pour faire mes recherches », déplore-t-elle.

Des difficultés que n’auraient pas connues la jeune étudiante si elle avait aussi bénéficié des ordinateurs de marque Paul Biya Higher Education Vision. Obligée de débourser à peu près 500 Fcfa, « plus de ma ration journalière », non seulement pour ses travaux au cyber-café,  mais aussi pour  le matériel de travail emprunté auprès des camarades. «  Je reste optimiste,  mes parents ont promis de m’acheter une machine donc j’attends», se console-t-elle.

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