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Fête des embouteillages

Depuis quelques semaines des doubles voire triples files de voitures, sur des routes étroites, s'étirent à perte de vue sur…

Depuis quelques semaines des doubles voire triples files de voitures, sur des routes étroites, s’étirent à perte de vue sur plusieurs kilomètres à Yaoundé, à la veille de fêtes de fin d’année.

Partir d’un point pour un autre dans les grandes métropoles, quelle que soit l’heure, relevait du véritable parcours du combattant. Les embouteillages qui d’habitude ne sont remarquables qu’aux heures de pointe (7h-8h30 ; 12h-14h et 18h-21h) se prolongent maintenant jusqu’à minuit sur certains axes. C’est d’ailleurs l’un des phénomènes qui caractérise la période des fêtes de fin d’année.

Il est à peine 7 heures du matin et déjà il est presque impossible de traverser le carrefour Total Fouda, le trafic est dense malgré le départ en congé des élèves. Assis dans son véhicule en direction de son lieu de travail, Ryan Ndoumbe rumine sa colère. « Il n’y a pas moyen de circuler », constate-t-il.

A partir de midi la situation devient compliquée, notamment dans les marchés, automobilistes et piétons se discutent même les trottoirs.  C’est tout le monde qui veut sortir faire les emplettes pour que rien ne manque les jours des fêtes.

Nous sommes mercredi 22 décembre soir au lycée Bilingue à Yaoundé, il est 18h.  Arnold Moukala vient de terminer sa journée de travail et il emprunte un taxi pour rentrer chez lui. Après plus de 20 minutes à essayer de trouver un taxi, ce quadragénaire (entre 40 et 49 ans) est enfin accepté. « Notre taxi a passé 1 heure de l’hôtel du Plateau au carrefour Pakita (Une distance d’environ  deux km, Ndlr) », soulagé à sa descente du véhicule Samuel est devenu un adepte de moto. « C’est plus cher mais au moins je suis à l’heure à mes rendez-vous. »

D’aucuns optent pour la marche. « C’est dur de trouver un moyen de locomotion en ces temps. Je suis contraint de marcher quand je rentre», se lamente Christelle. D’autres abandonnent leur voiture pour rentrer chez eux à pied. Il y en a qui attendent dans une buvette le temps que la situation se décante.

Les bouchons ne sont pas seulement un problème pour le transport urbain en cette période de fêtes mais aussi interurbain. Voilà qui contribue à la hausse des tarifs de transport. « Les embouteillages nous font beaucoup consommer en carburant et on fait moins de tour, on est obligé d’augmenter les prix du transport pour ne pas perdre », justifie un chauffeur taxi.

Les automobilistes et autres usagers de la route ne manquent pas d’astuces. Notamment, en empruntant des voies de contournements dans les sous quartiers, pour y faire face, tout en restant vigilants face aux défis sécuritaires liés à cette période.

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