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Coopération France-Cameroun : Thierry Marchand… avec sa feuille de route

Le nouveau chef de la diplomatie française à Yaoundé a profité de sa première sortie médiatique pour dissiper quelques appréhensions…

Le nouveau chef de la diplomatie française à Yaoundé a profité de sa première sortie médiatique pour dissiper quelques appréhensions sur sa mission au pays de Paul Biya.

« La feuille de route de mon mandat est très simple : elle consiste à mettre en œuvre les décisions de haut niveau qui ont été prises par le président Biya et le président Macron cet été. Elles génèrent, je crois vraiment, une convergence de vues des deux pays et elles tracent un programme qu’il m’appartiendra de mettre en œuvre au cours des prochaines années». 

Paroles de Thierry Marchand, recueillies par la presse camerounaise, le 21 octobre dernier à Douala. Très sollicité par de nombreux journalistes, le nouvel ambassadeur de France au Cameroun s’est présenté mis hors du sujet (celui de la 9è édition du Salon pour la promotion des études françaises, SAPEF 2022) ayant servi de prétexte à sa présence dans la capitale économique du Cameroun.

Selon l’internationaliste Éloge Moungang, un double message se fait entendre. D’une part, un cercle vertueux entre Paris et Yaoundé, et d’autre part, une dimension opérationnelle avec des objectifs définis par Paul Biya et Emmanuel Macron. « Dans sa réponse, Thierry Marchand a glissé son refus de porter le poids d’un travail supplémentaire de prise en charge des menaces de grande ampleur, plus ou moins dénoncées par une certaine opinion », émet Désiré-Bienvenu Anya, spécialiste de la communication diplomatique. 

Selon ce dernier, « de nombreux schémas d’interprétation de la désignation de Thierry Marchand au poste d’ambassadeur de France au Cameroun sont devenus opératoires du point de vue des logiques historiques et géopolitiques, parce que mis en rapport avec l’action diplomatique de Paris au Cameroun depuis les temps coloniaux ».

En effet, sur la foi d’une contingence établie, certains observateurs comme le Pr Joël Narcisse Meyolo, cité par le journal Intégration, s’interrogent : « Après Théodore Paul marchand, un ancien officier de l’armée française qui a séjourné au Cameroun entre 1923 et 1933 comme Commissaire de la République de France au Cameroun, faut-il y voir une tentative de pousser à la répétition de l’Histoire ? Doit-on s’attendre, comme entre 1923 et 1933, à une guerre rangée disposée aux prises d’un côté les partisans camerounais de la politique française et de l’autre côté, des Camerounais opposés à toute forme d’aliénation de leur droit ? La France se sent elle autant menacée comme cela a été le cas il y a un siècle ? »

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