La Commission européenne veut inscrire le pays d’Afrique centrale sur sa liste rouge pour son manque de coopération dans le contrôle de sa flotte.
Le commissaire européen à la Pêche, Virginijus Sinkervicius, reproche aux autorités de Yaoundé de n’avoir rien fait depuis un an pour freiner la pêche illicte. Le Cameroun, dit-il, a même « continué à enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi ».
« Nous pratiquons une tolérance zéro à l’égard de la pêche INN [illicite, non déclarée et non réglementée], et la Commission a donc agi avec fermeté aujourd’hui en adressant un carton rouge au Cameroun », a déclaré le commissaire européen chargé de la pêche, Virginijus Sinkevicius.
Sur le plan pratique, cette interdiction des produits de la pêche ne change rien pour le Cameroun qui n’exporte pas vers l’Europe pour des raisons de non-respect des règles sanitaires. Reste que le signal envoyé est négatif. Depuis 2010, l’Union européenne pratique une tolérance zéro envers la pêche illicite non déclarée et non réglementée, et ce afin de contribuer à la préservation de la biodiversité marine. La pêche illicite, c’est notamment celle qui se pratique dans les aires de reproduction des poissons ou dans les zones protégées.
L’exécutif européen avait adressé un « carton jaune » au Cameroun en février 2021 et classé ce pays comme « non coopérant », pointant « l’incapacité » des autorités du pays à « assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale ».