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Cameroun-téléphonie : Paul Atanga Nji donne 60 jours aux opérateurs pour transmettre le nombre de cartes SIM vendues en zones de crise

Le ministre de l’Administration territoriale a posé cette exigence aux opérateurs de téléphonie mobile Orange et MTN au cours d’une…

Le ministre de l’Administration territoriale a posé cette exigence aux opérateurs de téléphonie mobile Orange et MTN au cours d’une rencontre le 08 avril 2024.

Le gouvernement à travers le ministre de l’Administration territoriale demande aux opérateurs de téléphonie mobile de communiquer le nombre de cartes SIM en circulation dans les régions en crise. Paul Atanga Nji exige aussi l’identification des vendeurs des produits de téléphonie mobile dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.

L’exigence est consécutive au constat selon lequel les cartes SIM retrouvées chez les « terroristes » n’ont aucune identification ou comportent une fausse identification. En effet, selon le Minat, « les terroristes ont commis trop de forfaits et trop de mal dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Aujourd’hui à chaque fois qu’un groupe de terroristes est neutralisé ou identifié, on constate qu’ils ont au moins 27 téléphones, ce qui rend très difficiles les investigations menées, car après chaque forfait, les terroristes enlèvent les cartes SIM et remplacent par d’autres », ce qui rend difficile les opérations de sécurisation sur le terrain.

Pour résoudre cette équation, le ministre fait savoir aux opérateurs que la sécurité de l’Etat ne prime pas sur leurs recettes. Aussi, « Vous devez impérativement, dans un délai de 60 jours, donner au Minat la liste de tous ceux qui sont chargés de vendre vos produits dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord. Vous devez également prendre les dispositions de contrôler la circulation des puces et des cartes SIM que vous envoyez dans ces trois régions », exige le ministre Paul Atanga Nji.

Cette mesure qui concerne en priorité les zones en crise sécuritaire devrait s’étendre au plan national. Partout, en ville comme en campagne, des citoyens se plaignent des cas d’escroquerie ou d’arnaque via des lignes téléphoniques. Les auteurs ne craignent pas d’être démasqués via leur numéro de téléphone. Ce qui montre que la situation va au-delà des zones en crise. Ainsi, un réajustement s’impose au niveau des mesures prises pour renforcer la sécurité des personnes et des biens via l’identification des cartes SIM.

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