Le message est du président de la Commission nationale anticorruption Dieudonné Massi Gams, quatre jours après le lancement de la campagne « rentrée scolaire 2023 sans corruption ».
Deux semaines avant la rentrée scolaire pour le compte de l’année 2023/2024, la Conac lance sa traditionnelle campagne de sensibilisation contre la corruption. La cible est de toute évidence constituée des responsables d’établissements scolaires, des associations de parents d’élèves et d’enseignants, de parents, d’élèves, tous acteurs de la communauté éducative. L’opération est cours depuis le 21 août dernier. Elle vise à promouvoir l’intégrité comme principale valeur en milieu scolaire ; éveiller les consciences des différentes personnes impliquées dans les opérations relatives à la rentrée scolaire.
La campagne se déroule chaque année à la même période, mais les actes de corruption sont encore présents dans les établissements scolaires. Pour cette rentrée encore, « nous avons eu des cas de dénonciation qui nous sont parvenus. Actuellement les dossiers de ceux-là sont en train d’être traités et les antennes qu’on a pu mettre en place continuent à faire le travail et chacun répondra des actes qu’il aura posés », a martelé Dieudonné Massi Gams dans un entretien accordé à la Crtv radio.
Et pour le président, malgré ces cas récidivistes, l’institution continue de faire son travail de sensibilisation, de prévention et d’appel à une prise de conscience de la part des acteurs de la communauté éducative. Le problème de corruption étant un problème moral, psychologique ou encore de mentalité, « il faut continuer à enseigner, à attirer l’attention des uns et des autres » explique le Rév pasteur.
La campagne se fait en deux phases. La première en cours depuis le 21 août, s’achève ce vendredi 25 août. Lors de cette phase, les équipes de la Conac ont été déployées pour passer le message dans au moins 150 établissements scolaires par région, soit 1 500 sur l’ensemble du territoire national. Elles devraient aussi procéder à la distribution ou à la pose de 6 000 affiches au sein des établissements. Dès le 4 septembre, la deuxième phase portera sur la repression des cas avérés de corruption.
Pour rendre son action encore plus porteuse dans le cadre de la décentralisation, la Conac se déploie aussi en zone rurale dans des lieux de rassemblement, des établissements scolaires, etc. la commission installe des cellules au niveau des municipalités. A travers ces unités, « la Conac va descendre sur le terrain (…) pour vérifier si effectivement des paquets minimums parviennent à leurs destinataires », annonce Dieudonné Massi Gams.