Elles ont été présentées le 16 août 2023 à Yaoundé lors de l’ouverture des Conférences Elargies de Programmation Budgétaire et de Performance Associée (CEPB-PA).
Les travaux qui se tiennent pendant dix jours ont pour objectif principal d’affiner la programmation budgétaire des administrations publiques pour le triennat 2024-2026 et la performance susceptible d’en découler. Selon le ministère de l’Economie, il sera question d’examiner les Cadres de Dépenses à Moyen-Terme (CDMTs) dits « ajustés » des administrations, à la lumière des orientations stratégiques du Chef du Gouvernement, ainsi que des recommandations issues du débat d’orientation budgétaire organisé en juillet 2023 au Parlement. Ces rencontres donneront ainsi l’opportunité de veiller à la cohérence de la programmation sur le triennat 2024-2026, et de faire un focus sur la préparation détaillée du budget de l’année 2024.
Au rang des priorités d’investissement du triennat 2024-2026, le Mindel/Minepat a annoncé, la protection des couches sociales défavorisées et l’inclusion socio-économique, avec entre autres, la reconstruction progressive des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.
Aussi, la poursuite du projet Filets Sociaux et de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle ainsi que la Politique nationale du Genre ; la finalisation des modalités de mise en service intégrale des infrastructures issues des grands projets de première génération encore en cours, et le démarrage des grands projets de deuxième génération, parmi lesquels le programme de réforme du secteur de l’électricité (PForR); la mise en œuvre du Plan d’Impulsion Initiale (P2I) de la SND30, pour l’intensifier la promotion du secteur industriel et la transformation structurelle de l’économie nationale.
D’autres projets qui ne sont pas des moindres : l’approfondissement du processus de décentralisation, avec la mise sur pied d’une fonction publique locale et l’augmentation progressive de la dotation aux CTD ; l’intensification de la politique d’import-substitution, afin d’accroître la production et la productivité locales, et de réduire la dépendance vis-à vis de l’extérieur.Selon une première analyse de la programmation 2024-2026 des administrations, les besoins en investissement sont estimés à 5 495 milliards de FCFA, pour la poursuite et l’achèvement de 357 de projets. Pour financer ces interventions, le Gouvernement entend donc renforcer l’élargissement de l’assiette fiscale, saisir les opportunités qu’offrent la finance climatique, mettre en place des mécanismes visant à réduire l’accumulation des soldes engagés non-décaissés et recourir davantage aux Partenariats Publics Privés (PPP).