La décision du ministre de l’Education de Base, le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, a été rendue publique le 23 août 2023, moins de deux semaines avant la rentrée scolaire.
Ce sont au total 494 établissements scolaires privés de base dits clandestins qui sont frappés par la décision ministérielle du 23 août 2023. Par cet acte, le ministre de l’Education de base ferme ces écoles privées reparties dans six régions du pays. Il s’agit des régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est, du Littoral, de l’Ouest du Sud. A la lecture du document, ces établissements privés de base fonctionnaient sans réunir toutes les conditions préalables.
Les motifs de leur fermeture sont divers et apparaissent dans l’une des colonnes du tableau récapitulatif. Certains, plus de 95%, écopent de la sanction pour « défaut d’arrêté de création », pour « défaut d’arrêté d’ouverture », ou les deux défauts ; d’autres, une infime minorité, sont fermés pour d’autres motifs. Fonctionnement dans une maison de location, fonctionnement sur un site accidenté, dangereux ou dans des infrastructures inadaptées.
La décision du ministre ne surprend pas l’opinion. Chaque année à cette période en effet, les ministères de l’Education de base et des Enseignements secondaires procèdent à la fermeture des établissements scolaires clandestins. A trois semaines de la rentrée scolaire 2022/2023, les deux membres du gouvernement ont fermé 500 établissements privés dont 117 collèges et 326 écoles. Les motifs de fermeture sont restés les mêmes, tandis que le nombre d’établissements clandestins a augmenté dans l’éducation de base, passant de 326 à 494.
