L’ex-président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a finalement dévoilé ses ambitions dans un courrier envoyé aux adhérents du nouveau patronat unifié.
Président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) depuis 2017, Célestin Tawamba a annoncé sa candidature à la tête du conseil d’administration du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), la nouvelle organisation patronale née de la fusion entre son organisation (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam).
« Je dois à la vérité, confesser qu’il est des requêtes que le devoir impose d’accepter sous peine de trahisons. Vous avez été nombreux, individuellement ou collectivement, à me demander de prendre ma part de responsabilité, en poursuivant au-delà de la simple porte d’entrée, le processus de solidification de cet important édifice que nous avons construit ensemble », a-t-il indiqué.
Cette décision arrive alors que le groupement patronal jadis nommé Gicam s’appelle désormais Gecam, suite à une fusion entre le Gicam et Ecam. Le nouveau nom de cette entité a été dévoilé le 14 décembre 2023 à Douala. Il en est de même pour la charte graphique de cette organisation ainsi que ses statuts qui ont été adoptés par acclamation par la grande majorité présente à cette assemblée générale constitutive.
Cette étape fait suite à l’approbation en juillet dernier du traité de fusion GICAM-ECAM, à 73,7% pour le GICAM et 96% pour ECAM. La mission attribuée à la nouvelle entité née des deux organisations patronales, est de porter de manière plus puissante, les aspirations du secteur privé. Il est question de pouvoir influencer l’élaboration des politiques publiques.
Ce qui change avec Gecam
Le nouveau groupement des patrons du Cameroun se veut inclusif de par la diversité des membres qu’il va accueillir. On annonce notamment l’adhésion des entreprises issues de l’économie sociale et solidaire dans la catégorie des très petites entreprises, aux côtés des très grandes, grandes, moyennes et petites entreprises.
Le nouveau patronat entend porter le plaidoyer en faveur de plusieurs problématiques peu relayées ou qui pouvaient difficilement avoir écho si elles étaient adressées individuellement. Par exemple, l’agribusiness avec ses exigences d’import-substitution et ses impératifs d’implémentation de local content, pour une souveraineté alimentaire ; la transition écologique avec les nouvelles contraintes liées aux financements des PMEs, le financement dit Vert et la culture d’une véritable politique RSE au sein des Entreprises ; la mise en œuvre de la politique gouvernementale de décentralisation faisant des régions de pôles économiques ou encore la promotion de l’économie sociale et solidaire. Globalement, GECAM se veut plus représentatif de tous les secteurs d’activité du tissu économique.