Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a présidé samedi dernier à Yaoundé, un meeting d’installation des responsables élus de Centre 1 de son parti.
Montée en puissance des assassinats, multiplication de scandales, mafia au sommet de l’Etat, flambée généralisée des prix, déficit d’eau potable et d’électricité, confiscation du pouvoir, sont entre autres maux dénoncés par Maurice Kamto. Pour le président du MRC, « notre pays poursuit sa descente aux enfers ». Et l’Etat est responsable de toutes ces dérives en commençant par l’insécurité.
En effet, plusieurs actes de violence ont conduit à la mort des civils et militaires depuis décembre 2022. Ce sont entre autres, l’assassinat odieux de Martinez Zogo, celui du père Jean Jacques Ola Bebe, les décès liés au conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Ceux issus des exactions de Boko-Haram dans l’Extrême-Nord… « Je n’ai jamais pu m’accommoder de ces tragédies face auxquelles le pouvoir en place donne l’impression à la fois d’impuissance, d’indifférence ou de complaisance », déclare le tireur de penalty qui s’intéresse aussi au volet social de ces maux.
Dans sa déclaration, l’homme politique fustige la vie chère depuis la fin de la Can 2021. Il dresse une liste des produits de grande consommation dont le prix est passé du simple au double. En voici quelques exemples : « 3 bobolos qui coutaient 450 F coûtent maintenant 1000 F à Mbankomo ; le litre d’huile raffiné Mayor de 1100 F à 1600 F ; le litre d’huile de soja olio de 1500 F à 3000 F ; le Kg de riz parfumé de 1000 F à 1500 F ». Face à cette vie chère, l’Etat doit procéder à une augmentation généralisée des salaires, propose le principal challenger de Paul Biya en 2018.
Maurice Kamto ne ferme pas les yeux sur la série de scandales qui ébranle l’Etat et se propage jusqu’au Tchad. Covidgate, Cangate, Glencoregate continuent de « salir l’image de notre pays et à dissuader de potentiels investisseurs étrangers de venir au Cameroun ».
Selon l’universitaire, l’affaire Savannah Energy « montre le niveau d’effondrement de notre pays, où même la présidence de la République, c’est-à-dire le cœur battant de l’Etat, est devenue le lieu des pratiques de type maffieux et des comportements les plus sordides. Une génération de dirigeants impréparés et avides, dépourvus de conscience nationale », dénonce Maurice Kamto lors du tout premier meeting public du MRC à Yaoundé.
