Economie




Cameroun : malgré la polémique, l’Etat octroie le permis d’exploitation du minerai de Kribi à Sinosteel

Le chef de l’État, Paul Biya, a signé le 1er juillet 2022 le décret portant attribution à la société Sinosteel Cam…

Le chef de l’État, Paul Biya, a signé le 1er juillet 2022 le décret portant attribution à la société Sinosteel Cam SA, le permis d’exploitation du gisement de fer de Lobé à Kribi, dans la région du Sud du Cameroun annonce le site d’information Investir au Cameroun.

Moins de six mois seulement après la signature, [6 mai 2022, ndlr], de la convention minière sur ce projet, entre le gouvernement camerounais et l’opérateur minier chinois, Sinosteel obtient son permis d’exploitation.

L’entreprise chinoise devrait procéder dans les jours qui suivent au bornage du terrain, l’installation des plaques indiquant le désormais propriétaire du site, l’obtention de la déclaration d’utilité publique, la mise en place de la commission d’évaluation des biens impactés par le projet aux fins d’indemnisation des propriétaires et la signature d’un bail emphytéotique avec l’État du Cameroun.

D’après la convention, la mise en exploitation de cette réserve devrait aboutir à l’extraction par l’entreprise de 10 millions de tonnes de minerai par an à 33% de fer. L’exploitation de cette mine, qui va rapporter environ 23 milliards de F au Cameroun par an, va s’étendre sur 20 ans.

Signature de convention entre l’Etat et Sinosteel en mai 2022

L’enveloppe ainsi projetée, qui ne tient pas compte « des impôts de droit commun et des dividendes au titre des 10% des parts gratuites de l’État » dans la société d’exploitation (disposition du Code minier de 2016), apprend-on, est principalement constituée des revenus issus de la taxe ad valorem (14 milliards de FCFA, dont 3,5 milliards de FCFA pour les communautés locales).

L’on y retrouve également 4,7 milliards de FCFA annuels au titre de la taxe à l’exportation, 2,8 milliards de FCFA au titre des 1% de la production revenant à l’État dans le cadre du contrat de partage de production, ou encore 1,4 milliard de FCFA pour renflouer le compte spécial de développement des capacités locales destiné aux communautés, qui a été institué par le Code minier de 2016.

Le financement de ce projet estimé à environ 424 milliards FCFA se fera à 70% par un prêt de la banque de Chine, à 10% de parts de l’Etat et 20% d’actionnariat. Les activités principales sont l’exploitation minière et la construction d’une aciérie. Les emplois directs qui seront créés grâce à ce projet sont estimés à 684, accompagnés de milliers d’emplois indirects induits par le développement des activités de l’entreprise.

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