Cameroun : l’importance des activités génératrices de revenus au centre des discussions

Des acteurs clés réunis à Yaoundé ont exploré la contribution des activités génératrices de revenus à l’écosystème entrepreneurial au Cameroun…

Des acteurs clés réunis à Yaoundé ont exploré la contribution des activités génératrices de revenus à l’écosystème entrepreneurial au Cameroun et leur impact sur le développement économique, durable.

 

A l’initiative du Centre des petites entreprises et de l’entrepreneuriat (Sbec) de la Fondation Foretia, une analyse de l’importance des AGR dans la création d’emploi et de l’autonomisation économique a réuni des parties prenantes. Ces acteurs ont évalué dans un premier temps, le rôle des AGR dans la stimulation de l’innovation, de la créativité et de la diversification économique dans l’écosystème entrepreneurial. Ils ont également identifié les défis et les opportunités auxquels sont confrontées les activités et proposent des stratégies pour renforcer leur contribution au développement.

A l’issue des échanges, Pauline Eyebe, coordonnatrice de l’ONG Partenariat France et Afrique pour le co-développement (PFAR), explique que les AGR sont importants parce qu’elles sont le support de l’économie nationale. L’impact des Activités Génératrices de Revenus (AGR) doit être mesurable sur le plan social, économique, humain (indicateurs) afin de booster, créer et développer en premier lieu les communautés, ensuite la nation, poursuit-elle.

Mais le problème qui se pose c’est le regard qu’on a sur ces activités. La militante de l’économie sociale et solidaire exhorte les différentes parties à changer le regard réducteur porté sur les acteurs de ces petits métiers. Elle invite également les acteurs de ces activités à se structurer à travers un accompagnement en termes d’éducation et de formation. Afin de changer d’échelle et passer du stade de de la débrouille à celui du développement de très petites entreprises qui peuvent facilement migrer vers la PME.

« Il faut partir de la base pour faire sortir le potentiel de nos territoires en termes d’activités. Et ces AGR-là, constituent le tapis sur lequel on peut développer une économie solide ancrée dans nos territoires », renchérit la coordonnatrice du PFAR.

Grâce aux AGR, Djoko Somo Sylvers Ulrich a créé un pôle de formation et d’emplois. Le fondateur de DS security, une entreprise spécialisée dans le système de surveillance et des GPS des engins roulants. Il confie qu’il s’est intéressé à la formation des jeunes pour leur permettre de s’épanouir. « Ces AGR ont permis aux jeunes dans un premier temps de se former gratuitement. Ce qui permet déjà de réduire le taux de délinquance dans les rues. » Sa cible principale se constitue de jeunes défavorisés, dans le but de leur permettre d’éviter la délinquance et de s’auto financer.

Par ailleurs, le jeune bénévole fait savoir qu’il est confronté à des difficultés financières qui ne permettent pas de former les jeunes en grand nombre.

Le Cameroun accorde peu d’intérêt aux AGR

« Quand on compare le secteur camerounais à celui des pays d’Afrique de l’Ouest, on constate que le Cameroun accorde peu d’intérêt aux activités génératrices de revenus », regrette Isidore Njinju Asongalem, patron de SBEC. Ceci est point vitale pour toute économie. Et au regard des crises actuelles dans les régions du Nord Ouest et Sud Ouest, c’est via AGR qu’on pourra établir un environnement d’habitation sain pour la population, ajooute-t-il. « Il faut savoir que si nous n’avons pas un dynamise dans notre économie, nous allons être plongés dans la stagnation. »

D’après Isidore Njinju Asongalem, pour réduire les inégalités et promouvoir l’indépendance économique, il est nécessaire d’encourager la formation professionnelle afin les activités génératives de revenus apporte un boom à l’économie camerounaise.

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