Une réunion de concertation a eu lieu le 13 juillet 2023 en présence d’une dizaine de Directeurs Généraux, des Administrations sectorielles, du Conseil National de la Consommation (Conaco), et de la Ligue Camerounaises des Consommateurs (LCC).
Les acteurs clés se sont réunis à cause de la volonté de la société gaz du Cameroun de procéder à l’augmentation de 30 % du prix du gaz naturel sur le marché Camerounais. Pourtant, d’après le représentant du Ministère de l’Eau et de l’Energie, « la vente du gaz aux usagers devrait revenir au Code gazier. Gaz du Cameroun n’ayant contracté d’autorisation au Code gazier, c’est pour cela qui a voulu augmenter. D’après la convention, le producteur est libre de vendre mais, il faut que l’Etat donne son accord ».
Le Sénateur Endeley Directeur Général de la Société Gaz du Cameroun reconnait l’existence d’un Code pétrolier de 2019 applicable pourvu que la condition soit comparable aux alternatives sur le marché. Cette entreprise considérait qu’avoir une augmentation de 30% était nécessaire. « On est reste à 20 %. C’est une société qui souffre énormément, elle emploie de nombreux employés. C’est une chose nécessaire sinon l’entreprise pourra fermer », a-t-il plaidé.
Parmi les raisons de la tentative de réajustement de prix figurent les couts élevés des pièces de rechanges, des assurances d’électricité, la masse salariale. Les coupures intempestives d’électricité ayant poussé les industries à migrer du pétrole au gaz par le passé, les regards semblent désormais tournés vers d’autres matières (Diésel, Fuel lourd ou Butane) qui risquent impacter l’énergie.
« Nous avons compris votre plaidoyer, vous n’avez pas pris de temps nécessaire pour discuter entre vous. Avant même de venir vers l’Administration vous devez parler entre vous. Le dialogue républicain doit être la règle » a décidé le membre du Gouvernement.
Tout en leur rappelant que selon le contrat de concession, toute augmentation est conditionnée par l’aval de l’Etat le Mincommerce renvoie la société Gaz du Cameroun à l’application judicieuse de la convention avec l’Etat. Mais, à titre conservatoire, les prix actuels sont gelés.
« La modification doit faire l’objet d’un accord mutuel entre l’Etat et le contracteur. Il y a un problème de procédures. La société a le droit de respecter les engagements pris avec les consommateurs… » va déclarer le Ministre Luc Magloire Mbarga Atangana.