Le Social democratic front, parti d’opposition fondé par Ni John Fru Ndi le 26 mai 1990 dénonce la prise de pouvoir par la force qui entraine la chute des régimes de pays depuis quelques années.
En trois ans depuis 2020, six des 54 pays du continent africain sont en situation de crise politique avec à la tête un régime de transition qui s’appuie sur un cadre juridique plus ou moins clair. Cette situation qui n’a encore trouvé aucune solution durable, va grandissant. Après avoir secoué le Tchad avec le décès du président Idriss Déby Itno au front le 20 avril 2021 le vent d’instabilité a fait son nid en Afrique de l’Ouest. Il a entraîné la chute des régimes au Mali, au Burkina Faso, en Guinée avant de souffler vers l’est, agiter le Soudan puis de se réorienter vers le Niger le 26 juillet dernier et le Gabon le 30 août 2023.
Et tout se fait malgré les séries de sanctions des institutions sous-régionales et régionales ou encore les condamnations de la communauté internationale. Le Social democratic front, parti d’opposition camerounais s’intéresse à ce nuage d’instabilité qui obscurcit davantage l’horizon démocratique en Afrique. Réuni en session ordinaire le 09 septembre dernier à Yaoundé, le Comité exécutif de cette formation politique a rendu publiques des résolutions à l’issue de la rencontre. Elles dénoncent la récurrence des coups d’Etat en Afrique.
Selon ce parti qui a célébré son 33è anniversaire le 26 mai dernier, des coups d’Etat militaires ou des manipulations constitutionnelles constituent des transitions politiques inconstitutionnelles en violation de la Charte de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union africaine. Ils doivent être condamnés de la même manière, avec les mêmes effets et les mêmes conséquences. Le parti regrette que la lutte pour l’émancipation des pays d’Afrique se réalise par des coups d’Etat.
Le SDF que va diriger le député Joshua Osih après le décès de son président fondateur Ni John Fru Ndi le 12 juin 2023 à Yaoundé et jusqu’au prochain congrès, appelle au retour à l’ordre constitutionnel au Niger. Demande par la même occasion la restitution du pouvoir au président Mohamed Bazoum et à son gouvernement pour l’exercer jusqu’à la fin de son mandat. Pour le cas du Soudan, le Comité exécutif du parti appelle les deux camps qui s’affrontent au cessez-le-feu et à la retenue.
En attendant que ces résolutions deviennent la réalité, le SDF prépare son congrès électif prévu en octobre prochain. L’enregistrement des candidatures pour la succession de Ni John Fru Ndi à la tête du parti sont en cours. Est attendue, la date de la tenue de ce congrès tant attendu.