Politique




Cameroun : le MRC force sa participation au défilé du 20 mai 2023

Non éligible parmi les formations politiques pouvant prendre part à la parade dans les grandes villes, le parti de Maurice…

Non éligible parmi les formations politiques pouvant prendre part à la parade dans les grandes villes, le parti de Maurice Kamto espère se faufiler dans l’arrière-pays.

Neuf partis politiques prendront part au défilé de la 51è édition de la fête nationale 2023 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. L’information est du préfet du département du Mfoundi. Emmanuel Mariel Ndjikdent l’a fait savoir le 15 mai 2023 au cours d’une réunion de mise au point en prélude à la fête de l’Unité. Ces partis politiques sont ceux qui sont représentés à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Il s’agit du Rdpc, du Sdf, de l’Udc, du Fsnc, du Pcrn, de l’Undp, de l’Ums, de l’Udc, de l’Andp et de l’Upc.

Plusieurs consignes leur ont été données notamment d’être présent au lieu du défilé à 10h au plus tard ; d’arborer des chaussures adaptées et présentables ; de ne pas présenter des affiches et effigies autorisées par le Cabinet civil de la présidence, dont le drapeau du Cameroun ou la photo du chef de l’Etat Paul Biya.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun n’a pas pu obtenir l’autorisation administrative de participer au défilé. C’est en raison du fait que le parti ne dispose ni d’un député ni d’un sénateur, encore moins d’un conseiller municipal ou régional. Cette carence découle du boycott des élections municipales et législatives du 09 février 2020.

Lesdites consultations électorales ont eu lieu au moment où la formation politique réclamait à cor et à cri sa victoire à l’issue de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. Or le Conseil constitutionnel, l’institution en charge de la régularité de cette élection et d’en proclamer les résultats a déclaré Paul Biya vainqueur et Maurice Kamto 2è.

Le boycott qui s’en est suivi a plutôt fait perdre la popularité au MRC. Aujourd’hui, le directoire de ce parti travaille à le repositionner, mais la tâche s’avère difficile. C’est dans cet élan que ses responsables voudraient que le parti soit présent dans les rangs le 20 mai. Chose qui est impossible dans les grandes villes où les autorités administratives ne transigent pas avec la loi.

Face à cette rigueur, il reste au parti l’espoir de pouvoir bénéficier de la clémence des administrateurs dans les coins reculés du pays. Le directoire « autorise les responsables locaux des organes de base du MRC dans l’arrière-pays à organiser la participation du parti au défilé du 20 mai 2023 partout où l’autorité administrative le leur permet », peut-on lire dans une résolution en date du 03 mai 2023. Ainsi après le boycott, le MRC qui perd des militants par démission alors que d’autres sont en prison, peine à retrouver sa place au sein de l’environnement politique camerounais.

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