Politique




Cameroun : le gouvernement méconnaît la médiation du Canada dans la crise anglophone

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement camerounais affirme n’avoir confié  le rôle de facilitateur à aucun pays. Le communiqué…

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement camerounais affirme n’avoir confié  le rôle de facilitateur à aucun pays.

Le communiqué signé du ministre de la Communication date du 23 janvier 2023. Dans ce document, le gouvernement « informe l’opinion nationale et internationale qu’il n’a confié à aucun pays ou entité extérieurs, un quelconque rôle de médiateur  ou de facilitateur pour régler la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il rappelle qu’il appartient d’abord au peuple camerounais, aux institutions et aux dirigeants qu’il s’est librement donnés, de rechercher des voies et moyens appropriés pour la résolution des problèmes auxquels notre  pays est confronté », écrit René Emmanuel Sadi.

«Le gouvernement de la République s’attèle à la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue. Il poursuit  par ailleurs ses efforts pour la reconstruction des zones affectés par la crise et l’assistance aux populations concernées (…) Il exhorte les pays amis à rechercher et à traduire en justice, ceux  qui, à partir de l’étranger financent et encouragent la violence dans notre pays. Il remercie le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique pour le actions ayant permis de traduire en justice les auteurs de tels actes et encourage les autres pays du Cameroun à faire de même », précise le mandataire  du gouvernement.

Cette communication du gouvernement camerounais vient battre en brèche la déclaration du ministre des affaires étrangères  du Canada. Le 20 janvier dernier, Melanie Joly a révélé dans la déclaration d’Ottawa qu’elle parle en qualité de « facilitateur dans le processus » qui est censé mettre fin à la crise séparatiste qui secoue les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis 2016. Dans cette démarche, elle ajouté que « les parties ont également accepté de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de renforcement de la confiance ».

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