Politique




Cameroun : hommes et femmes politiques réagissent après le coup d’Etat au Gabon

Cabral Libii du Pcrn, Aissatou Bouba Dalil du Mrc, Grégoire Owona du Rpdc, Michèle Ndoki des Batisseurs et autres se sont…

Réaction des politiques aux coups d’Etat en Afrique

Cabral Libii du Pcrn, Aissatou Bouba Dalil du Mrc, Grégoire Owona du Rpdc, Michèle Ndoki des Batisseurs et autres se sont exprimés suite aux événements au Gabon et et en Afrique de l’Ouest.

Des acteurs politique bien connus au Cameroun s’intéressent aux événements qui se succèdent au Gabon et en Afrique de l’Ouest. Le 30 août dernier, un groupe de militaires a pris le pouvoir en écartant le président Ali Bongo dont les résultats de la présidentielle du 26 août allaient faire le vainqueur. Suite à ce coup de force et malgré le vent de condamnations de la communauté internationale, le général Brice Oligui Nguema a prêté serment le lundi 04 septembre 2023 comme président de Transition.

Au lendemain de cette forme d’investiture, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) adresse ses « vœux de succès à S.E le général Brice Oligui Nguema, président de la transition au Gabon. Que Dieu lui accorde sagesse et intelligence pour qu’il incarne admirablement l’espérance que fonde en lui le peuple gabonais », a publié le député Cabral Libii via les médias sociaux.

La semaine dernière, suite à l’éviction du président Ali Bongo Ondimba, la presse étrangère s’est penchée sur le Cameroun. Plusieurs journaux diffusant en ligne ont relayé une certaine inquiétude de la part des citoyens camerounais qui voient le phénomène coup d’Etat qui est déjà à la limite de la frontière avec le Gabon voisin.

Mais, le secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a saisi l’occasion pour dire son admiration vis-à-vis du président Paul Biya, plus de 40 ans au pouvoir. « Quand je regarde autour de notre pays et même au-delà, à travers le monde, je suis de plus en plus admiratif des Camerounais et de notre chef de l’Etat Paul Biya. Soyons fiers et consolidons la démocratie dans notre pays, œuvrons pour la prospérité de notre chère nation », a invité Grégoire Owona dans une publication sur Facebook en date du 1er septembre dernier.

Le même jour, Aissatou Bouba Dalil du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a posé un autre regard sur la situation du Cameroun face à la multiplication des coups d’Etat en Afrique. Faisant le parallèle entre le Cameroun et le Gabon, pour elle, il faut « partir tant qu’il est temps pour s’éviter une telle humiliation », celle infligée à Ali Bongo et à son régime.

« Et puisqu’on ne saurait se réjouir du malheur d’autrui, reste à espérer que ces signes qui nous viennent d’ailleurs et qui nous parlent, feront retrouver raison à ceux à qui, il resterait encore un soupçon de patriotisme, pour se rendre à l’évidence qu’une fenêtre est encore ouverte pour s’aménager une sortie honorable, et laisser notre pays se construire, sans rancune », avance-t-elle.

Michèle Ndoki, ancienne vice-présidente exclue du MRC et aujourd’hui présidente du mouvement Les Bâtisseurs fait une lecture générale du coup d’Etat au Gabon, au Niger  et dans les autres pays d’Afrique de l’Ouest. La femme politique relève entre autres qu’une telle situation peut provenir de la mauvaise répartition des richesses dans les pays concernés ; de la pauvreté des peuples qui produisent ces richesses. Pourtant une minorité profite du produit de ce travail ou pille les richesses en se servant du même peuple comme main d’œuvre.

Toutes ces réactions et bien d’autres se multiplient après que en trois ans, le continent africain devient le théâtre des coups d’Etat. au moins sept pays sont en situation de crise à la suite d’un coup d’Etat. Le Mali, le Burkina, la Guinée, le Tchad, le Soudan, le Niger et le Gabon sont entre 2020 et 2023 en proie à une crise politique.

Des putschistes semblent justifier la prise de pouvoir en discréditant les régimes en place, en mettant en avant le sentiment anti-français. Des analystes voient aussi en ce phénomène la lutte d’influence opposant la Russie et l’Occident sur le continent africain.

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