Politique




Cameroun : des sécessionnistes sont contre l’élection des sénateurs

Dans une publication sur les réseaux sociaux, un leader des mouvements séparatistes brandit les menaces contre la tenue du scrutin…

Dans une publication sur les réseaux sociaux, un leader des mouvements séparatistes brandit les menaces contre la tenue du scrutin en mars prochain.

Les élections sénatoriales du 12 mars 2023 approchent. Les partis politiques se mobilisent. ELECAM enregistre les premières candidatures. Mais dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à la crise sociopolitique et sécuritaire depuis 2016, les leaders séparatistes propagent des menaces. Ils sont contre la tenue du scrutin permettant de renouveler le Sénat, Chambre haute du Parlement Camerounais.

Pourtant, le mandat des sénateurs en fonction depuis le 24 avril 2018 arrive bientôt à expiration. Malgré cette exigence légale, ils disent ne pas permettre le déroulement des opérations électorales sur « le territoire de l’Ambazonie », leur Etat autoproclamé. D’un ton ferme, ils préviennent :

« Les élections convoquées par le Cameroun le 12 mars sont interdites. Tous les facilitateurs du génocide et du colonialisme qui tentent de légitimer la domination étrangère seront arrêtés. Ambazonia ne tolérera plus jamais la légitimation des meurtriers et des imposteurs sur notre terre. Gloire au pays des braves », déclare le nommé Dr Cho Ayaba sur Twitter.

Les activistes séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne manquent donc pas d’occasion pour se faire  entendre. Depuis environ sept ans déjà, l’opinion est habituée à la propagation de leurs menaces à propos des sujets divers.

Ce sont par exemple l’interdiction d’exercer des activités économiques les lundis dans des villes, celle d’ouverture des établissements scolaires publics et privés dans les régions concernées, celle de la présence des représentants de l’administration de l’Etat du Cameroun ou encore des collectivités locales placées sous tutelle de l’Etat, etc. Pour faire régner leurs mots d’ordre, ils n’hésitent pas à employer des moyens de force et de terreur tels des enlèvements ou l’assassinat.

Cependant, le gouvernement camerounais n’a de cesse de batailler pour préserver l’intégrité du territoire, sécuriser les populations, les institutions, les infrastructures. Avec la présence des forces de défenses et de sécurité, certains établissements scolaires sont ouverts et fonctionnent dans des villes.

Malgré la crise, les élections sénatoriales du 25 mars 2018 ont eu lieu dans ces régions, les élections législatives et municipales du 09 février 2020 aussi, ainsi que les élections régionales du 6 décembre 2020. Le 12 mars 2023, le dispositif sécuritaire de l’Etat permettra sans doute aux grands électeurs de choisir leurs sénateurs pour les cinq prochaines années.

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