Economie




Cameroun : des experts discutent du problème d’intégration dans la CEEAC

Depuis l’élaboration de la stratégie d’intégration dans la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le projet piétine. La question…

Une réflexion sur les freins à l’intégration sous-régionale

Depuis l’élaboration de la stratégie d’intégration dans la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le projet piétine. La question a fait l’objet d’un débat à Yaoundé.

A l’initiative du Think tank, Nkafu policy institute, un débat public sur l’intégration régionale en Afrique a opposé le Dr Barnabé Okouda, de l’Institut national de la statistique (INS) à l’économiste Dr Jean Cédric Kouam, directeur adjoint des affaires économiques à Nkafu Policy Institute. Les deux hommes de science ont fait une analyse froide des freins à la réalisation du projet d’intégration dans la région CEEAC.

Le Dr Jean Cédric Kouam, pense que l’intégration n’est pas encore effective dans la sous-région du fait des politiques. Pour lui, il est impératif qu’un cadre de concertation soit créé entre les deux parties (décideurs peuples). Pour cela, il invite les décideurs à placer les véritables acteurs de l’intégration au centre du processus.

D’après lui, ces véritables acteurs sont entre autres, les commerçants, les producteurs, les collectivités territoriales qui se trouvent dans les zones transfrontalières. « Ils doivent être pris en compte dans la définition des politiques, dans la mise en œuvre des politiques et même dans le suivi-évaluation des politiques », poursuit l’économiste. Il déclare avec assurance que si ces acteurs ne sont pas pris en compte, les choses ne bougeront pas dans le projet d’intégration. Dans la même logique, Dr Jean Cédric Kouam invite les hommes politiques à définir un cadre de concertation avec les différents acteurs sociaux.

Une analyse que le Dr Barnabé Okouda ne partage pas entièrement. Le statisticien pense que le projet d’intégration sous-régional en zone CEEAC traine du pas, du fait de l’état de précarité matérielle des peuples de la région et de l’analphabétisme. Pour lui, il est clair qu’on ne peut pas parler d’intégration quand le peuple n’est pas éduqué. « Le peuple peut atteindre une force critique pour faire bouger les lignes », argumente-t-il. A l’intérêt de comprendre qu’être ensemble dans une communauté qui fait à peu près deux cent millions d’habitants pourra créer un marché qui contribuera au développement de la sous-région.

Le directeur de l’Institut national de la statistique (INS) exhorte les organisations de la société civile, les Think Thank et les médias à éduquer la population sur les bien-fondés de l’intégration sous régionale.

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