Monseigneur Andrew Nkea demande à la France, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni de privilégier l’intérêt des Camerounais dans la résolution de la crise.
Dans une interview à ACI Afrique, le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun interpelle les Français, les Anglais et les Américains. Dans le cadre de la résolution de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016, l’homme de Dieu sollicite leur médiation en tant que membres de la communauté internationale.
« La communauté internationale devrait regarder l’intérêt des Camerounais et non leur propre intérêt dans le conflit. Je m’adresse donc aux Français, aux Anglais et aux Américains. Ils devraient regarder l’intérêt des Camerounais et non l’intérêt de leur propre pays au Cameroun. De cette façon, ils peuvent nous aider à rechercher une véritable solution », déclare le prélat.
Cette déclaration qui participe de la recherche des solutions à la crise semblent de ne pas tenir compte de la position du gouvernement. Depuis 2019, en convoquant le Grand dialogue national, les autorités étatiques, le chef de l’Etat en premier, soutiennent que les problèmes des Camerounais doivent être traités par des Camerounais.
Il y a quelque temps, le gouvernement a démenti avoir mandaté le Canada pour assurer la médiation entre les groupes séparatistes et l’Etat du Cameroun. Le pays de Paul Biya compte tout de même sur la collaboration des Etats pour mettre la main sur des personnes qui, de l’étranger, participent au financement des séparatistes ou à la fourniture des armes.