Lors de son discours d’ouverture de la session parlementaire le 05 mars dernier, Laurentine Koa Fegue a relevé les problèmes que le gouvernement peine à résoudre au Cameroun.
Les députés et sénateurs sont réunis en session ordinaire depuis le 05 mars 2024. Au cours de la séance plénière d’ouverture à l’Assemblée nationale, la doyenne d’âge a abordé la question du bilan de la mandature des députés qui reste à peine de 12 mois. 48 mois après leur prise de fonction à la Chambre basse, les députés n’ont pas pu amener les membres du gouvernement à améliorer les conditions de vie des populations. Laurentine Koa Fegue le démontre en s’appuyant sur des manquements dans les domaines du développement urbain, de l’eau et de l’énergie, de l’éducation, de la santé…
En effet, pendant les 48 derniers mois, « nos villes se mouraient et se meurent encore, étouffées par des montagnes d’immondices ; les routes des mêmes villes et de l’arrière-pays, se sont transformées en de véritables tombeaux ; la corruption a continué de gangrener le service public. Les coupures intempestives d’électricité, une catastrophe énergétique. Les maladies hydriques ont gagné du terrain faute d’une eau potable en quantité suffisante. La majorité de nos Centres de Santé continuent d’être malades, malades de l’insuffisance du personnel, des médicaments et de la médiocre qualité des plateaux techniques », constate la plus âgée des députés en fonction.
Dans le domaine de l’éducation, les problèmes ne sont pas mieux résolus. « Le secondaire par exemple ressemble à un bateau à la dérive. Les seigneurs de la craie, loin des salles de classe, battent plus le pavé, proclamant une kyrielle de revendications qui, malheureusement, restent sans solutions pour la plupart, malgré les fermes instructions de la Très Haute Hiérarchie. La violence et la drogue ont élu domicile dans les campus scolaires. Quant aux campus universitaires, la rigueur au travail et la discipline laissent à désirer. Le laxisme dans bien des cas, y a définitivement fait son lit », dénonce le membre du Parlement.
Selon veuve Mbede, certains députés ont tout fait au cours de ce mandat qui va bientôt s’achever. Mais ils ont maqué de vigilance et d’engagement dans la résolution de ces problèmes auxquels leur électorat est confronté. Elle soulève ainsi le problème de l’efficacité de l’action gouvernementale qu’il incombe à la Chambre basse du Parlement d’améliorer au cours des 12 prochains mois.