La Cour d’appel du Centre à Yaoundé vient de rendre public son délibéré sur le dossier Amougou Belinga.
Statut quo ! Jean Pierre Amogou Belinga retourne en prison. La Cour d’appel du Centre a rejeté ce jeudi matin, sa demande de mise en liberté sous caution. L’audience n’aura duré que quelques minutes. Une seconde défaite pour la défense du patron de presse qui souhaitait qu’il comparaisse libre.
Le prévenu, inculpé pour “complicité avec aide” dans l’assistanat de Martinez Zogo retourne en cellule retrouver ses co-accusés à l’instar du patron de la DGRE et de son directeur des opérations placés sous mandat de dépôt pour «torture, complicité de torture, omission de porter secours, arrestation et séquestration aggravées en coaction et violation de consignes de coaction ».
En détention provisoire depuis le samedi 04 mars 2023 par le Tribunal militaire de Yaoundé, Jean Pierre Amougou Belinga a vu l’examen de sa demande de mise en liberté provisoire reporté par la cour d’appel du Centre une première fois au 23 mars avant le délibéré de ce jeudi.
Par ailleurs, dans une ordonnance signée le 24 avril dernier par le président du tribunal militaire, Misse Njoge Jacques Baudouin annonce le dessaisissement d’Oyono Ebessa Prosper, le juge d’instruction civil qui a placé les mis en cause de l’assassinat de Martinez Zogo sous mandat de dépôt.
L’affaire ministère public et Martinez Zogo contre Amougou Belinga et autres pourrait prendre une nouvelle tournure. Un nouveau juge d’instruction militaire, le nommé Sikati II Kamwo Florent Aimé est désormais en charge du dossier. Le dessaisissement d’Oyono Ebessa Prosper est justifié par le président du tribunal militaire par la « passivité observée ». Une situation qui selon lui pourrait entre autres « faciliter la dissimulation des charges susceptibles de contribuer irréfutablement à la manifestation de la vérité ».