Ces acteurs en ont débattu à Abidjan le 23 août année courante.
Selon des experts, l’Afrique doit investir davantage dans le développement des énergies renouvelables, avec le soutien du secteur privé et des institutions financières internationales, en raison des opportunités offertes pour la réalisation des Objectifs de développement durable.
« Les énergies renouvelables nous donnent des opportunités pour réaliser les Objectifs de développement durable. Nous avons aussi besoin d’être des acteurs majeurs dans le domaine de l’énergie », a déclaré Jean-David Cooper, directeur des politiques et de la recherche au ministère des Mines et des Ressources minérales de Sierra Leone. Cooper intervenait dans le panel sur la « modélisation financière pour une transition énergétique juste pour certains minéraux critiques dans les pays en transition ».
En effet, les énergies renouvelables peuvent fournir de l’électricité aux 600 millions d’Africains qui en sont actuellement privés, créer des emplois et stimuler l’industrialisation. « Chaque dollar investi dans les énergies renouvelables, va rapporter 0,93 dollar supplémentaire » et le déploiement des énergies renouvelables va entraîner progressivement des coûts moins élevés, à la différence des énergies fossiles, assure Cooper.
Parmi les atouts dont dispose l’Afrique en la matière figurent, outre le solaire, l’éolien, la biomasse, l’hydroélectricité, et des minéraux comme le lithium, le graphite ou le cobalt et qui peuvent être utilisés dans les technologies d’énergie renouvelable – production de panneaux solaires, de batteries pour véhicules électriques, etc.
Pour booster le développement des énergies renouvelables, chaque pays africain doit avoir une vision claire et élaborer des lois distinctes de celles appliquées sur les énergies fossiles. Quant au financement du secteur, les gouvernements doivent créer un environnement politique stable, adopter des lois attractives pour le secteur privé, mettre en place un système budgétaire transparent et lutter contre la corruption. Le secteur privé, avec sa puissance financière et son expertise, peut jouer un rôle crucial tout comme les institutions financières internationales. Celles-ci doivent aider les pays à mettre en place des projets régionaux, et servir de catalyseur dans la mobilisation d’investissements additionnels.
La nécessité pour le continent de mieux profiter de ses immenses ressources minières pour son développement durable s’est imposée dans les échanges.