Afrique francophone : les jeunes entrepreneurs verts comme piliers du développement

Une conférence-débat a eu lieu le 05 novembre à Yaoundé avec les acteurs clés du secteur. Dans le cadre de…

Une conférence-débat a eu lieu le 05 novembre à Yaoundé avec les acteurs clés du secteur.

Dans le cadre de la conférence ministérielle de la Francophonie, plusieurs évènements parallèles sont organisés. Dans ce sens, le Programme R&I de l’OEACP associé avec l’IFDD ont organisé une conférence-débat le 05 novembre 2023 autour du thème « Comment faire des jeunes entrepreneurs verts le fer de lance du développement durable en Afrique francophone ? ».

Cette assise entre les acteurs clés se tient dans un contexte où l’emploi des jeunes est une grande préoccupation, puisque plus de 20 % des jeunes hommes et 35 % des jeunes femmes n’avaient pas d’emploi, d’éducation ou de formation en 2020 selon le rapport 2022 de l’Organisation internationale du travail. Et selon la Banque africaine de développement (BAD), environ 10 à 12 millions de jeunes Africains entrent chaque année sur le marché du travail, où seuls 3 millions d’emplois formels sont disponibles

Pour rester dans le cadre de l’économie verte, il y a lieu de se demander quel est son apport dans le développement de cette Afrique qui a besoin de ressources pour son développement. Pour la conférence débat, les questions essentielles ont été posées. Quels sont les principaux obstacles rencontrés par les jeunes entrepreneurs verts dans le développement de leurs projets ? Quelles sont les clés du succès ? Comment les politiques et réglementations gouvernementales peuvent-elles soutenir au mieux les jeunes entrepreneurs verts ?

Ces questionnements avaient pour but d’approfondir un sujet de grande importance pour les pays francophones africains membres
de l’OEACP et fournir des informations sur les bonnes pratiques pour l’investissement dans la R&I et la valorisation économique de ses résultats ainsi que des solutions potentielles aux défis auxquels sont confrontés leurs jeunes innovateurs entrepreneurs.

Les acteurs clés

Les personnes pour qui le projet est élaboré sont entre autres, les acteurs de la recherche et de l’innovation (R&I), en particulier les jeunes innovateurs, aux décideurs politiques et aux médias présents lors du CMF et de ses événements parallèles, ainsi que des invités universitaires, chercheurs et de la société civile.

Plus concrètement, trois piliers sont évoqués dans cette initiative : l’environnement, les technologies et la jeunesse. Pour expliquer ce trio, l’ingénieur agronome et coordonnateur du projet PDTIE a expliqué : « le projet aimerait contribuer à améliorer l’écosystème de la recherche et l’innovation au Cameroun. Globalement dans le bassin du Congo, on a commencé avec la RDC et le Cameroun. On s’est rendu compte que trop de travaux de recherche ne sortent pas des laboratoires. Les jeunes sont très intelligents ils peuvent produire des innovations qui peuvent être amené dans la consommation de masse pour faciliter le développement durable et la réduction de la pauvreté« , Jean Merlin Etobe, Coordonnateur national PDTIE

Pour y arriver, les organisateurs ont besoin de ressources financières. Pour ce projet particulièrement, l’Union européenne s’occupe du financement. Pour justifier l’intérêt de l’UE à cette initiative, Philippe Lafosse, Chargé d’Affaires à l’UE a déclaré : « Il y a plusieurs facteurs qui font que l’Union européenne souhaite financer ce programme et participer à ce débat sur la contribution des jeunes entrepreneurs verts au développement durable. Il y a un constat mondial sur le fait qu’il y a un enjeu en matière climatique et en matière de lutte contre la pollution et la dégradation de l’environnement. Il y a aussi le fait que c’est important de favoriser l’innovation pour pouvoir y arriver… sur les défis du développement durable, il faut pouvoir profiter de l’innovation, il faut pouvoir les encourager et capitaliser sur comment on peut adapter, l’innovation et la recherche sur les enjeux climatiques« .

Parmi les grands acteurs du développement vert venus d’Afrique, le Camerounais Flavien Kouatcha a participé au débat. « Dans le cadre du programme Recherche et Innovation de l’OEACP moi j’étais coordonnateur du projet Synerime qui veut dire Synergies entre les écosystèmes de la recherche et l’innovation et le monde de l’entreprise. Nous avons travaillé sur projet après avoir constaté qu’il y a une incohérence entre les travaux que font les chercheurs et les besoins des entreprisesen faisant partie de ce programme, nous avons bénéficié. Les activités de ce projet par exemple ont été financées. On a formé à peu près 880 chercheurs-entrepreneurs-innovateurs pour leur montrer comment développer des solutions qui intéressent des entreprises privées par exemple. Au terme de ces travaux on émet des propositions qui partent aux membres des gouvernements et des ministères chargés de la recherche et innovation et de la propriété intellectuelle« .

 

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