Luc Magloire Mbarga Atangana a abordé le sujet le 23 juin 2023 lors de sa participation à la Session plénière de l’Assemblée Nationale.
Tout est parti de la réaction du Député Daniel Ngalle Etongo qui a voulu saisir le prétexte de la session plénière de l’Assemblée Nationale présidée par l’Honorable Pokossi, à travers la question orale No 10-2022-3/96-QO/AN pour chercher à mieux comprendre s’il elle cadrait avec la règlementation en zone CEMAC. « L’absorption de Guinness-Cameroun SA par les Brasseries entrainera selon lui, la perte de certains avantages, à l’instar de l’augmentation des emplois, des recettes fiscales et des revenus de la CNPS, pour ensuite relever que dans cette situation nouvelle de « monopole absolue », « c’est le Cameroun en général et les consommateurs en particulier, qui en pâtiront ».
Pour ce député, « ce rachat enfreint les lois antitrust de la CEMAC à laquelle le Cameroun appartient … Dans ce contexte, les Brasseries du Cameroun pourront augmenter les prix à volonté…la SABC pourrait devenir un acteur politique dangereux ».
Répondant à cette préoccupation, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce a souligné que l’article 1er de la Décision du président de la Commission Cemac précise « Nonobstant le renforcement de la position dominante de l’entreprise acquéreuse ,l’acquisition de la Société Guinness Cameroun SA par la Société des Brasseries et Glacières Internationales SA, est compatible avec les règles du Marché Commun au sein de l’Union Économique de l’Afrique Centrale, sous réserve du respect, par les entreprises parties, des engagements souscrits ».
Par ailleurs, le ministre va-t-il préciser que « cette opération d’acquisition de la Société Guinness Cameroun SA par la Société des Brasseries et Glacières Internationales SA ne relevait pas de la compétence nationale de l’Etat du Cameroun, mais du ressort exclusif du Conseil Communautaire de la Concurrence et de la Commission de la CEMAC ».
« Cette opération s’est traduite par un double chèque de 36 milliards de FCFA au titre de l’impôt sur les plus-values et de 15 milliards de FCFA en termes de frais d’enregistrement, soit une recette globale immédiate de 51 milliards de CFA ».
Aussi, « il s’agit désormais pour le Cameroun en parfaite intelligence avec la Commission CEMAC, de s’assurer du strict respect des engagements souscrits, s’agissant en particulier des investissements prévus dans les outils de production, l’expansion et l’amélioration du réseau de distribution, la préservation et la création des emplois et la protection du droit des consommateurs », s’est défendu le membre du gouvernement.