Le Barreau du Cameroun via sa Commission des droits l’homme et des libertés saisit le procureur d’une dénonciation. Une vingtaine de Camerounais défenseurs des droits humains interpellent les autorités sécuritaires et judiciaires.
Plusieurs organismes militant pour la protection des droits humains condamnent les actes de viol, de sodomie, d’enlèvement qui auraient été commis sur des jeunes femmes et hommes. Les témoignages des victimes présumées qui s’expriment sous anonymat par peur, pointent du doigt le nommé Hervé Bopda. Ce dernier serait en collaboration avec d’autres personnes dont les éléments des Forces de défense. Depuis le 21 janvier dernier, les faits se dévoilent sur la toile et le Barreau du Cameroun réagit.
Dans une dénonciation adressée au procureur de la République près le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif, l’instance dénonce plusieurs infractions. Elles vont de l’ « outrage à la pudeur » à la « violence sur plusieurs victimes » en passant par le « viol », les « menaces », les « séquestrations ». La commission saisit le procureur dans le but d’ouvrir une enquête permettant de traduire le suspect devant les juridictions. Et que justice soit rendue.
Comme cette commission du Barreau, 22 Camerounais ont écrit le 25 janvier dernier à plusieurs autorités judiciaires et sécuritaires. Ils s’adressent au « procureur général du Cameroun », au Patron de la Police camerounaise, au ministre chargé de la Défense, au ministre de l’Administration territoriale. Ils leur rappellent qu’un scandale secoue la toile depuis le 21 janvier et met en cause Hervé Bopda.
71 témoignages accusent ce dernier de « prédation sexuelle », « menace de citoyens avec arme », « kidnaping » et « meurtre ». « Cet individu signalé à plusieurs reprises comme portant une arme, semble bénéficier de la complicité de certains représentants des forces de l’ordre et la haute administration ». Selon la correspondance, Hervé Bopda « a été filmé en compagnie d’officiers militaires qui semblent être ses gardes personnels, des membres de la garde présidentielle qui lui ont rendu des hommages militaires ».
Face à ces « graves crimes potentiellement commis », les signataires de la lettre demandent au gouvernement d’agir.