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Affaire Bruno Bidjang: « Quand le journaliste est formé, il a mille manières de dire une chose… » Alain Ndanga

Dans une tribune, le journaliste partage son ressenti sur l'arrestation de son confrère, Bruno Bidjang   J’ai suivi avec beaucoup…

Dans une tribune, le journaliste partage son ressenti sur l’arrestation de son confrère, Bruno Bidjang

 

J’ai suivi avec beaucoup d’attention des invités des émissions de débat de dimanche 25 février 2023 dans une télévision basée à Douala. Ils demandent notamment pourquoi la corporation des journalistes reste muette au sujet du confrère, Bruno Bidjang, aujourd’hui en prison.

Pour moi c’est un peu complexe sa situation. Il m’est difficile de savoir comment et pourquoi il est privé de liberté. Je me rappelle qu’il avait été arrêté dans le cadre de l’enquête suite à « l’assassinat » d’un autre confrère. Si c’est la suite de cette affaire qu’il se couvre des sales draps, il m’est très difficile d’en dire un seul mot. Parce que les enquêteurs y travaillent encore. Je ne dirai quelque chose si oui ou non il est impliqué dans cette affaire de meurtre.

J’ai aussi ouïe dire qu’il a fait un post dans son compte Facebook dans lequel il demandait aux Camerounais de réagir après la hausse du prix du carburant à la pompe par le gouvernement. Là encore, était-il en situation d’exercice de sa fonction de journaliste ? Que non ! Il a fait comme monsieur tout le monde qui crée des contenus sur les réseaux sociaux. Dans l’un ou l’autre cas, il est difficile de l’appeler confrère.

Je le reconnais tel un confrère quand il est en situation d’exercice de sa profession de journaliste dans sa chaîne de télévision. Il est vrai que je me souviens l’avoir conseillé de se former en journalisme. Parce que quand le journaliste est formé, il a mille manières de dire une chose. Sa première fonction est d’abord d’informer. Informer veut dire savoir choisir son sujet, avoir une bonne technique de collecte et de traitement et ensuite le diffuser dans un média (radio, presse écrite, télévision ou site internet) dans les règles établies.

Toutefois, je ne vais pas mentir à moi-même. La situation de Bruno B me parle. Ça pouvait être moi. Tant que je vis, tout peut arriver.

Je pense qu’il faut libérer la parole. Mais cette parole, même dure, doit avant tout proposer. Elle doit être puissante avec une rhétorique visant à transformer positivement la société.

Que puis-je faire mon cher Bruno? Dommage que le 4e pouvoir dans notre pays n’ait pas de pouvoir. Courage à toi cher frère.

 

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