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Abdouraman Hamadou Babba : « C’est M. Erik Essousse qui a le pouvoir de désigner le président de la république du Cameroun »

Le dirigeant sportif a porté plainte contre le directeur général des élections, Erik Essousse, pour refus de publication de la…

Le dirigeant sportif a porté plainte contre le directeur général des élections, Erik Essousse, pour refus de publication de la liste électorale nationale en violation de la loi électorale. Après la troisième audience y relative, le citoyen, dans une publication, tente démontrer les manœuvres électorales basées sur le fichier électoral national.

« M. Erik Essousse, le Directeur Général des Elections à ELECAM usurpe t-il finalement le pouvoir du Peuple souverain camerounais de désigner ses dirigeants ?
Le 25 avril 2024, s’est tenue, devant le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, la troisième audience relative l’affaire qui m’oppose à M. Erik Essousse, le Directeur Général des Elections à ELECAM, suite à son refus de publier la LISTE ELECTORALE NATIONALE pour l’année 2023, conformément à l’article 81 de la Loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral du Cameroun.
Lors de ladite audience, j’ai, par l’entremise de mon Conseil, Me François Belinga Ambara, répondu à tous les points soulevés par mon adversaire qui est déterminé à continuer de violer la loi.
Au fil des audiences et en analysant profondément les arguments de M. Erik Essousse, nous nous sommes rendus compte que la non-publication de la LISTE ELECTORALE NATIONALE constitue en réalité le SOCLE de toute la stratégie mise en place par ELECAM pour manipuler les résultats des différentes élections organisées au Cameroun.
A titre d’exemple, je vous invite à lire l’article 81 du Code Electoral qui dispose que :
(1) Le Directeur Général des Elections est chargé de la tenue du fichier électoral national.
(2) Tout parti politique, tout électeur, tout mandataire d’un parti ou d’un candidat peut saisir le Conseil Electoral de toute demande en réclamation ou contestation relative notamment à une omission, une erreur ou une inscription d’un électeur plusieurs fois sur la liste électorale nationale.
(3) En cas de rejet de la demande, l’intéressé peut former un recours devant la Cour d’appel du ressort d’Elections Cameroon qui statue en dernier ressort, sans frais ni forme de procédure, dans les cinq (05) jours de la saisine.
Au vu des dispositions de l’alinéa 2 de cet article 81 du Code Electoral, il est clair que les réclamations et les contestations ne peuvent être formulées que sur la base des informations figurant sur la LISTE ELECTORALE NATIONALE et non sur la base des listes électorales provisoires publiées au niveau des antennes communales d’ELECAM.
Il en est logiquement de même pour la voie de recours prévue à l’alinéa 3 du même article 81 qui permet de saisir la Cour d’Appel du Centre.
Contrairement à ce que prétend M. Erik Essousse, le fait que mon nom figure sur la liste provisoire affichée à l’antenne d’ELECAM de la commune de Yaoundé 1er ne peut pas forcément signifier que ce nom figurera avec certitude sur la LISTE ELECTORALE NATIONALE qui est considérée par le Code Electoral comme la seule liste ayant un caractère définitif.
Il ressort très clairement que la non-publication de la LISTE ELECTORALE NATIONALE 2023 a notamment pour conséquences :
– d’empêcher ceux qui se sont inscrits du 1er janvier au 31 août 2023 de vérifier si leurs inscriptions ont été effectivement prises en compte ou pas ;
– d’empêcher ceux dont les inscriptions n’auront pas été prises en compte de faire des réclamations en saisissant le Conseil Electoral d’ELECAM et, éventuellement, la Cour d’Appel du Centre ;
– d’empêcher ceux qui se sont inscrits au cours des années antérieurs de vérifier s’ils ont été radiés ou pas ;
– d’empêcher toute visibilité sur l’évolution du nombre des camerounais effectivement inscrits…
Cette situation expose les électeurs à de divers désagréments dans la mesure où des milliers voir des centaines de milliers d’électeurs courent le risque de découvrir une erreur d’orthographe ou tout simplement l’absence de leur noms le jour du vote, sans aucune possibilité de recours.
En définitive, nous nous rendons compte que c’est M. Erik Essousse qui, en confisquant la LISTE ELECTORALE NATIONALE et en la manipulant à sa guise, a en réalité le pouvoir de désigner le Président de la République du Cameroun, les députés à l’Assemblée Nationale, les conseillers municipaux et donc les sénateurs et les membres des exécutifs régionaux…
Abdouraman Hamadou Babba
Citoyen Camerounais »

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