Politique




Le gouvernement camerounais s’oppose à la pratique de l’IVG autorisée en France

Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a saisi par correspondance ses collaborateurs régionaux à…

Le Cameroun refuse d’autoriser l’IVG par mimétisme

Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a saisi par correspondance ses collaborateurs régionaux à l’effet d’activer la surveillance.

Dans une correspondance en date du 22 mars dernier, Marie Thérèse Abena Ondoa s’adresse aux délégués régionaux de son ministère. Le membre du gouvernement demande à ces derniers de mettre en place des stratégies de veille sur les actions des ONG. Lesquelles auraient pour finalité de faire légitimer l’interruption volontaire de grosse au Cameroun. Un tel acte qui est pourtant encore réprimé par le code pénal applicable au Cameroun.

Aux termes de l’article 337 (1), « est punie d’un emprisonnement de quinze (15) jours à un (1) an et d’une amende de cinq mille (5 000) à deux cent mille (200 000) francs ou de l’une de ces deux peines seulement, la femme qui se procure l’avortement à elle-même ou qui y consent ». Selon l’alinéa 2 du même article, la peine d’emprisonnement est de « un (1) à cinq (5) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à deux millions (2 000 000) de francs celui qui, même avec son consentement, procure l’avortement à une femme. La législation autorise la pratique lorsque la grossesse met la vie de la mère en danger ou si celle-ci est le fruit d’un viol.

La prévention engagée par le ministre fait suite à l’adoption par le gouvernement français du droit à l’interruption volontaire de grossesse. Une évolution que l’ambassadeur du Cameroun en France, André Magnus Ekoumou, a signalée au ministre camerounais des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella. Le gouvernement anticipe sur l’action des ONG dans un contexte où certaines font le plaidoyer pour dépénaliser l’avortement. En novembre 2022, la Société de gynécologie et obstétricien du Cameroun a plaidé en faveur de la cause devant le Parlement. La raison mise en avant est que l’avortement pratiquée de manière clandestine expose les femmes à plusieurs dangers.

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