Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain en visite dans le Grand Nord a posé une question à l’assistance pour l’amener à apprécier les avancées observées. Mais, ses propos suscitent des réactions qui vont dans tous les sens.
Jamais une question aussi banale d’une haute personnalité de la République n’a suscité autant de réactions auprès de l’opinion, parmi les internautes en particulier. Ne demandez surtout pas « Il y avait quoi avant ? ». Eh bien il s’agit là de l’interrogation qui est reprise en boucle lors de la plupart des conversations sur la toile. Les internautes ont tôt laissé le contexte et l’espace dans lesquels le membre du gouvernement a posé cette question. Malgré ses explications et mise au point, une certaine opinion, constituée de jeunes talents, d’artistes de renom, de politiques et d’activistes, ceux qui s’opposent au régime, continuent de développer le sujet, tournant le discours ministériel en dérision.
Sur les plateformes digitales, les intervenants profitent de cette occasion pour faire le bilan du Renouveau, 41 ans après. Des archives sont brandies à tort et à travers. Elles ont pour but d’établir la comparaison de ce que le Grand Nord était avant. Désormais c’est dans tout le pays et tous les secteurs, BTP, aviations, commerce, énergies, sports. Avant 1982, au moment où le tout premier président du Cameroun indépendant était au pouvoir. D’autres comparent la situation du pays entier avant le changement de cap et celle d’aujourd’hui. Affichant une certaine volonté de dénoncer la régression, sans toutefois prendre précaution d’envenimer la situation. Des acteurs opportunistes se sont saisis de cette sortie, pour signer, à travers la récupération politique, la descente aux enfers du régime gouvernant.
Lui qui, tant bien que mal, s’efforce de maintenir l’équilibre et la cohésion malgré tous les coups reçus de manière surprise, le prix qu’ils coûtent et en dépit des erreurs commises. Lui qui tente de redonner à son image la clarté assombrie par des actes de corruption, de népotisme, de favoritisme, des projets non réalisés, mal réalisés ou réalisés à moitié, etc. Lui dont certaines actions même les plus bénéfiques pour la société entière, sont perçues par une certaine opinion comme un leurre, à cause de certains échecs. Il a à son compte autant de frasques que des actifs. Le pays a pourtant du grain à moudre. Son développement interpelle plus d’un.