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Cameroun-Affaire Martinez Zogo : fin de l’instruction, 17 inculpés renvoyés pour jugement au Tribunal militaire

Le juge d’instruction, l’officier-magistrat Pierrot Narcisse Nzie a rendu l’ordonnance de renvoi le 29 février 2024 à Yaoundé. L’acte marque…

Le juge d’instruction renvoie les inculpés au Tribunal Militaire

Le juge d’instruction, l’officier-magistrat Pierrot Narcisse Nzie a rendu l’ordonnance de renvoi le 29 février 2024 à Yaoundé. L’acte marque la fin à l’instruction ouverte dans l’affaire Martinez Zogo.

La procédure judiciaire enclenchée à la suite de la découverte le 22 janvier 2023 du corps sans vie le de Arsène Salomon Mbani Zogo, chef de chaîne de la radio Amplitude Fm, amorce le tournant du jugement. Le juge d’instruction, le troisième à connaître du dossier, Pierrot Narcisse Nzie, décide de la fin de la 2è phase de la procédure après l’enquête préliminaire de la commission mixte Police-Gendarmerie. Plus d’un an après l’assassinat de Martinez Zogo, le juge déclare que les charges sont suffisantes contre 17 inculpés qui doivent être suivis et jugés pour avoir commis différents faits. Les faits qui ont entraîné la mort du présentateur de l’émission de grande écoute « Embouteillage ».

A la lecture de l’ordonnance de renvoi, les faits concernent les personnes civiles et militaires. Les poursuites contre elles se font sur la base de la violation des dispositions du Code pénal et de l’article 40 du Code de justice militaire.

En effet, Ebo’o Clément, Lenoir Dawa Bosco, Bakaïwe Sylvain, Godje Oumarou Vincent seront jugés pour les faits de « violation de consigne, coaction d’arrestation, séquestration et coaction de torture ». « Ils ont commis le crime de torture au sens de l’article 277-3 du code pénal », qualifie le juge d’instruction. Nzockmenping martial Théodore qui tenait l’arme à l’entrée de la carrière Ebogo pour couvrir les premiers pendant des sévices à la victime, est poursuivi pour « violation de consigne, coaction d’arrestation et séquestration, complicité de torture ».

Selon la qualification du juge d’instruction, Eko Eko Maxime Léopold l’ex patron de la DGRE, Amougou Belinga Jean Pierre, l’homme d’affaires, Engwele Ngwelle Etienne Jacques, Saïwang Yves et Heudji Guy Serge ont commis des actes de complicité de torture. Dans la même ordonnance, Tongue Nana, Daouda et Lamfu Johnson Ngam, ont commis en coaction « assassinat, complicité de torture, violation de consigne ». Ils ont porté le coup fatal à la victime après le passage de l’opération de traitement effectuée par le premier groupe.

Justin Danwe était alors directeur des opérations à la DGRE. Ayant organisé les différentes opérations et rassemblé les moyens pour ce faire, sera jugé pour des actes de « complicité d’assassinat, complicité d’arrestation et séquestration, complicité de torture et violation de consigne ». Le maire Bibey Martin Savom est poursuivi pour « complicité d’assassinat et complicité de torture ».

Quant à Bidzongo Mbede Albert et alias Arthur Essomba, il lui est reproché les faits de « complicité de torture, usurpation de titre et usurpation de fonctions ». Il a reconnu « avoir usurpé du titre de Capitaine Essomba Arthur de la SEMIL ».

Pour ce qui est de Bidjang Oba’a Bikoro Bruno François, il est poursuivi pour « conspiration de torture et d’arrestation et séquestration ». Il aurait déclaré à l’un de ses contacts dans un échange que le moment venu, ils seront sans pitié pour Martinez Zogo.

Par ailleurs, les inculpés renvoyés devant le tribunal militaire de Yaoundé bénéficient encore de la présomption d’innocence. Le juge d’instruction a indiqué les dispositions légales qui les tiennent, les articles Il reste aux juges du Tribunal militaire de poursuivre la procédure. Sur la base des éléments issus de l’information judiciaire, de la loi et de leurs consciences, décideront du sort des accusés.

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