La Plateforme pour la promotion des centres éducatifs familiaux de formation par Alternance (Proceffa) a organisé une rencontre à Yaoundé le 29 novembre 2023 visant à améliorer le pourcentage d’insertion des jeunes formés dans le monde professionnel.
Entre 2014 et 2021, la Proceffa a formé environ 3400 jeunes filles et garçons dans les filières porteuses comme l’Agropastoral ( producteurs de maraîchers, de volailles, de polygastrique, céréales et légumineuses…), Industrie d’habillement, esthétique-coiffure, hôtellerie-restauration. Selon la plateforme, sur cet effectif, « seuls 715 (26%) ont été insérés parmi lesquels 211 filles (29,51%) et 504 garçons (70,49%).
Dans sa démarche d’insertion la Proceffa a, à travers le projet d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes ruraux en situation de vulnérabilité (Paijerv) et son « fonds compétitifs » appuyé en 2021, 87 micro-projets dont 47 sont portés par les filles et 40 par mes garçons.
Mais les chiffres susmentionnés ne sont pas satisfaisants au regard des résultats escomptés. Le défi d’insertion des jeunes demeure, car la Proceffa dénombre plus de 2700 jeunes en quête d’emploi. Ce qui justifie d’ailleurs le thème de la rencontre qui s’intitule : « les défis de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes des centres éducatifs familiaux de formation par alternance (CEFFA). Quelles opportunités à saisir auprès des divers partenaires ? ».
Selon le directeur exécutif de la Proceffa, Honoré Barka Koda, l’objectif de la rencontre est » de renforcer la stratégie d’insertion socioprofessionnelle des jeunes de la Proceffa à travers de nouvelles opportunités auprès de divers partenaires« . En fait, la rencontre permettra d’identifier les stratégies d’intervention efficaces et efficientes facilitant l’accompagnement à l’insertion professionnelle et l’employabilité des jeunes des Ceffa au Cameroun. Aussi, les opportunités d’insertion socio-professionnelle des jeunes auprès des divers partenaires.
A l’occasion la PCA de la Proceffa, Mariam Haman Adama, a rappelé les difficultés liées à l’insertion professionnelle dans le cadre de cette initiative. Entre autres le faible accès aux financements et même le manque de financement. A leur nouveau l’accent est mis sur la formation. « Le fil conducteur de la formation dans les Ceffa est l’alternance. Cette pédagogie de l’alternance, peu conventionnelle, réconcilie théorie et pratique abstrait et concret, savoir et savoir-faire, séjour en milieu socioprofessionnel (MSP) et séjour en centre de formation (Deffa). L’alternance comme système de formation est sans aucun doute, le moyen le plus sûr de donner aux jeunes les qualifications requises pour s’auto-employer, pour accéder à un emploi décent, ou encore pour poursuivre leur formation. »
Pour mémoire, la Plateforme pour la promotion des centres éducatifs familiaux de formation par Alternance (Proceffa) est un réseau qui regroupe 17 organisations de la société civile camerounaise, promotrices d’une cinquantaine de centre Éducatifs familiaux de formation par alternance (Ceffa) répartis dans 08 des 10 régions du Cameroun.
