Le philosophe et enseignant d’université à la retraite a rendu l’âme au petit matin ce jeudi 16 novembre 2023 à l’hôpital général de Yaoundé.
La nouvelle de sa mort s’est répandue sur les réseaux sociaux dans la soirée du 15 novembre. La famille y a aussitôt apporté un démenti en précisant que l’homme n’allait bien. Le 02 novembre dernier, un jour avant la célébration de ses 77 ans, il a été hospitalisé suite à un accident de la circulation dont il a été victime. Ce matin du 16 novembre, journée consacrée à la philosophie, aux environs de 3h, le penseur a rendu son dernier souffle. Comme elle l’a fait pour démentir la rumeur hier, la famille a confirmé le décès.
Le Pr. Hubert Mono Ndjana a étudié au Cameroun, puis en France, à l’université François Rabelais de Tours. De retour au Cameroun, il exerce des fonctions dans l’administration académique, à l’université de Yaoundé où il a consacré sa vie à l’enseignement. Dans cette institution universitaire, le spécialiste de l’éthique et de philosophie politique a occupé le poste de chef de département de la Philosophie à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines. Enseignant émérite, le Pr. Hubert Mono Ndjana continuait de dispenser des enseignements à l’université de Yaoundé 1 et dans d’autres institutions académiques au pays comme à l’étranger.
Critique de l’éthique sociale, le philosophe a consacré plusieurs de ses productions scientifiques à l’éthique, l’économie, la politique, et à d’autres questions sociales. Entre autres ouvrages, l’auteur a mis à la disposition du public « La philosophie négro-africaine » ; « Panorama de la philosophie camerounaise » ; « Histoire de la philosophie africaine », etc. On lui reconnait aussi la paternité des concepts d’ « épisthémétique », de normalisation de l’écart et de l’écartement de la norme, dérive dans laquelle est plongée la société camerounaise aujourd’hui.
Le Pr. Hubert Mono Ndjana, est aussi connu comme l’un des intellectuels qui ont accordé du soutien au président de la République Paul Biya aux premières heures de sa gouvernance. Le premier Camerounais professeur des universités en philosophie a milité pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Il y a occupé le poste de vice-secrétaire général chargé de la communication.