Cameroun : des acteurs clés accompagnent les cultivatrices de manioc

Une centaine de femmes, opérant dans la filière agricole « manioc » ont pris part, le samedi 3 novembre 2023,…

Une centaine de femmes, opérant dans la filière agricole « manioc » ont pris part, le samedi 3 novembre 2023, à une séance de travail en vue du développement de leur secteur d’activité.

 

Le Think Do Tank The Okwelians et Denis & Lenora Foretia Foundation et son Think Tank Nkafu Policy Institute accompagnent les cultivatrices dans le cadre du développement des chaînes de valeur. C’est dans cette logique qu’ils ont organisé à Yaoundé, un atelier de diagnostic réunissant des femmes exerçant dans la filière manioc. Une séance de travail placé sous le thème : « Chaînes de valeurs agricoles, autonomisation de la femme et développement durable : cas filière manioc au Cameroun. »

L’idée est de contribuer à l’évolution du secteur productif camerounais ; assurer les droits des femmes du secteur informel ; diagnostiquer les problèmes et les besoins. Et d’explorer les pistes d’une meilleure gouvernance de la filière et l’implication et le rôle des femmes dans le développement des chaînes de valeur agricoles au profit d’une transformation inclusive de notre économie.

Dr Jean Cédric Kouam, directeur adjoint des affaires économiques à Nkafu policy Institute explique que le choix du manioc n’est pas anodin.  Car il est nécessaire de produire ce que nous consommons. « Nous pensons que l’heure est arrivée pour que nous mettions un accent sur la production locale pour garantir notre suffisance alimentaire et permettre à notre économie de ne plus être extravertie. » Il espère qu’à l’issue des échanges, ils parviennent à comprendre les véritables facteurs qui expliquent la faible participation des femmes à la vie économique alors qu’elle représente une part importante de la population (+de 50%).

Le cadre à Nkafu policy Institute, exhorte à transformer ce que nous consommons pour combler les déficits sur les marchés. « Nous pensons qu’il est important d’avoir de très grandes productions. »

 

La championne du manioc

 

Alima Maria Rosa de la coopérative Socaspiscam, dispose de 470 hectares de manioc en maturité et les autres champs sont en production. Elle tient son titre de « championne du manioc » du ministère chargé de l’Agriculture. Elle est impliquée à la fois dans la culture, la transformation et la commercialisation du manioc et ses dérivés. Elle envisage de produire du thé à base de feuilles de manioc. Mais déjà, elle confie qu’elle transforme les déchets obtenus en gaz domestique qu’elle utilise dans sa petite unité.

La championne du manioc exhorte les femmes à planter davantage parce que : « le manioc dépasse le cacao. Le manioc viendra pallier beaucoup de problèmes. »

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