Menée par son vice-recteur, une équipe de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a visité à Douala, trois start-ups.
Ils sont bénéficiaires de la subvention du projet PRICNAC (Promotion de la recherche, de l’Innovation et de la Culture Numérique en Afrique Centrale), un programme de l’AUF.
De la médecine traditionnelle à la technologie, en passant par l’incubation des jeunes, des émissaires de l’AUF ont une journée marathon ce 26 septembre 2023. Le périple dans la cité doualaise débute par la Maison des jeunes de Bépanda où l’on procède à la visite du projet FLASH. Activité menée ici : une formation des tradipraticiens au conditionnement des produits issus des plantes médicinales. Les fruits de la recherche des médecins traditionnels africains sont multiples. Ils vont des boissons thérapeutiques aux produits de soin des maux de dents.
« J’ai décidé d’apporter une solution qui va non seulement aider la population camerounaise mais aussi la population africaine. Par rapport à cela, j’ai mis sur pied un médicament traditionnel amélioré parce qu’on s’est rendu compte que les pathologies comme la fièvre typhoïde ou le paludisme tuent chaque année. Cet accompagnement pourra permettre de produire à l’échelle industrielle. Nous espérons qu’à travers le projet, on pourra nous accompagner jusqu’à ce qu’on obtienne l’homologation et l’autorisation de mise sur le marché », livre Dr Édouard Fapou, expert-chercheur et phytothérapeute.
Le second point de chute de l’équipe de l’AUF les conduit au lycée technique de Douala-Koumassi pour une immersion dans le monde du numérique à travers Impression 3D pour l’éducation (I3DE), autre micro-projet bénéficiaire du financement de l’AUF à travers le Pricnac. Sont exposés à cette étape, les résultats de recherche pour une meilleure digitalisation du secteur de l’éducation au Cameroun.
Parmi les objets exposés figurent également des drones, des équipements de génie civil, poubelles, tous réalisés par le biais de l’impression 3D. « Le mini Fablab installé par le projet I3DE dans notre lycée permettra à nos apprenants de pouvoir comprendre et visualiser plus facilement le mécanisme et aussi certains systèmes. Ce projet permet aussi de faire évoluer le continent », fait savoir Énama Bélibi, élève en classe de terminale MVT au lycée technique de Douala-Koumassi. Toute chose que partage la coordonnatrice du projet I3DE, Arielle Kitio.
« Pricnac a justement financé cette phase pilote du projet qui s’est déployée dans cinq établissements scolaires au Cameroun. Nous sommes vraiment reconnaissants de ce financement-là qui permet d’améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage des lycées d’enseignement secondaire grâce à l’impression« .
Le tiers-lieu digital du projet FAB au quartier Ndokoti constitue le dernier point des différentes visites. « Je suis globalement satisfait ; les porteurs de projets ont fait de très belles présentations. Au départ, nous avons travaillé sur le cadre logique. Et nous nous rendons compte que les indicateurs pour la plupart ont été atteints. Le projet est pratiquement à son terme mais actuellement sous le coup d’une prorogation sans extension de coût. Nous sortons de ces visites satisfaits », conclut Jean Calvin Tjombé, coordonnateur du projet Pricnac.
Il est prévu demain mercredi dans un hôtel de la place à Douala, une réunion des bénéficiaires de la subvention du projet Pricnac. Á en croire Jean Calvin Tjombé, coordonnateur du Pricnac-AUF, la stratégie de pérennisation des différents micro-projets fera partie des discussions.