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Cameroun : Amadou Vamoulke claque la porte du Rdpc

L’ancien directeur de la Crtv incarcéré à la prison de Yaoundé, quitte le parti et le Comité central du Rassemblement…

Amadou Vamoulke démissionne du RDPC

L’ancien directeur de la Crtv incarcéré à la prison de Yaoundé, quitte le parti et le Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais qu’il traite d’une organisation « sans âme ».

A l’observation, au Cameroun, des démissions au sein du Comité central du Rdpc parti au pouvoir sont rares. Mais en voici une, sans doute la plus récente, celle d’Amadou Vamoulke, ancien directeur de la Crtv, condamné en 2022 à une peine privative de liberté d’une durée de 12 ans. L’homme politique vient de servir au président national du parti, Paul Biya, sa lettre de démission de la formation politique et de son Comité central dont il dit être membre depuis son congrès fondateur tenu en 1985 à Bamenda.

A la lecture de la lettre, les raisons qui ont poussé Vamoulke à la démission sont nombreuses. L’ancien militant et cadre du parti décrie le « déficit d’engagement » et la « torpeur au sein du parti ».

Pour lui, après son incarcération, il se serait attendu à l’exclusion du parti. Mais, déclare-t-il, l’absence de cette sanction est « un indicateur supplémentaire d’une organisation sans âme, où le mot solidarité n’a pas sa place, et où il ne se passe rien de significatif en dehors de la préparation des obsèques de personnalités membres, et des élections. Le laisser-faire qui y règne est probablement comptable des incohérences et de l’inefficacité de la machine gouvernementale que déplore le peuple qui attend désespérément la réalisation de promesses reçues »

L’ancien militant trouve à travers ces raisons, que le parti s’est « éloigné de ses visées et de ses idéaux initiaux », lesquels l’avaient poussé à en faire partie. Cependant, l’une des raisons essentielles reste l’abandon du parti face à la condamnation de l’ex patron de la Crtv. Dans sa correspondance, il fait comprendre que son ancien parti l’a « ignominieusement abandonné au funeste et infâme sort qui m’a été réservé, par le truchement d’acteurs sulfureux d’une machine judiciaire compromise et sans avenir, comme le prédisent les observateurs avertis », peut-on lire.

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