L’enseignant de philosophie au département éponyme à la Faculté des arts, lettres et sciences humaine a été traduit au conseil de discipline pour plusieurs motifs.
Au fil du temps, l’étau se resserre sur l’universitaire, chargé de cours. Dans une décision du recteur de l’université de Yaoundé 1, « monsieur Nke Fridolin (…) est traduit devant le conseil de discipline de l’Université de Yaoundé 1, pour diffamation, injures, langage ordurier, outrage à autorité, menaces de mort, toutes constitutrices d’une atteinte grave à l’éthique et à la déontologie universitaire (…) »
L’enseignant au terme de la tenue de ce conseil, risque une sanction. Il « encourt la rupture du contrat de travail le liant à l’Université de Yaoundé 1 », prévient le recteur Maurice Aurélien Sosso.
Cette décision est rendue publique après qu’une mise au point du chef service de l’information et des conférences de la même université, Dubois Onana, a sommé l’universitaire de présenter des pièces officielles.
La liste de ces pièces comporte « une copie certifiée de l’acte de naissance, une attestation de présentation des originaux de tous les diplômes universitaires, un CV détaillé dûment signé comportant le cursus académique de chaque année après le baccalauréat, un attestation d’authentification de tous les diplômes nationaux et étrangers… » le document précise que l’université est engagé dans un processus d’assainissement du fichier des ressources humaines sans lesquelles la visibilité et son audibilité internationale seraient compromises.
La mise au point mentionne dès l’entame que Fridolin Nke « a entrepris une campagne de délation, diffamation, injures, calomnie et menaces dans les réseaux sociaux, à l’endroit des autorités de la République et du recteur de l’UY1 en particulier »
A la lecture de ces deux documents, l’université risque d’en découdre avec l’universitaire. Lui, qui, selon la mise au point, est « coutumier des faits » qui lui sont reprochés, n’est pas à sa première interpellation du fait de ses prises de positions souvent rigides à l’encontre du système gouvernant. En juillet 2021, l’enseignant a été convoqué à la Sécurité militaire pour « incitation à l’insurrection et à la mutinerie au sein des forces de défense et de sécurité« . Il avait appelé quelque temps avant les éléments de l’armée à « ne pas exécuter les ordres de leur hiérarchie lorsqu’ils ne sont pas d’accord ».
En 2016, il a répondu d’une accusation de « harcèlement sexuel » devant les juridictions.