Société




Cameroun : déjà 5,3 milliards de F dépensés par le PAM pour des personnes vulnérables

Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Cameroun, malgré certains progrès sur le plan économique, a toujours besoin…

Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Cameroun, malgré certains progrès sur le plan économique, a toujours besoin d’aide.

La gravité des besoins humanitaires s’accentue dans le pays tandis que les chocs climatiques et les facteurs de perturbation (inondations et sécheresse), la régionalisation de conflits prolongés, l’insécurité et les déplacements de population qui en découlent ainsi que les répercussions sanitaires et socio-économiques de la pandémie à coronavirus 2019 sapent encore la résilience – déjà amoindrie – des ménages, et des zones jusque-là épargnées se retrouvent désormais en proie à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle1

Dans son dernier rapport d’activités sur l’année 2022, le bureau Cameroun du Programme alimentaire mondial (Pam) affirme avoir dépensé, au cours de la période de mars à décembre, 5,4 milliards de FCFA (9,7 millions de dollar) en transferts d’argent à plus 750 000 personnes vulnérables. Il s’agit des réfugiés centrafricains accueillis dans la région de l’Est, des réfugiés nigérians localisés dans la région de l’Extrême-Nord et des déplacés internes de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans le détail, ce sont 3,1 milliards de FCFA qui ont été distribués en cash et 2,4 milliards FCFA accordés en kits alimentaires. Le Pam reconnaît cependant qu’à l’origine, c’est 12 milliards de FCFA qui devaient être distribués. La faute à l’insécurité, mais aussi à la fatigue des donateurs qui se tournent vers d’autres priorités.

A en croire Stopblablacam, sur le plan alimentaire, la Pam a distribué plus de 24 000 tonnes de nourriture, sur les 61 000 prévus. « Le Pam n’a atteint que 71% des bénéficiaires prévus en raison de déficits de financement, en particulier dans les domaines de la nutrition et de l’éducation », peut-on lire dans le rapport. Le document indique par ailleurs que « 25% des bénéficiaires ont reçu une aide en espèces, ce qui leur donne une plus grande flexibilité dans leur choix de nourriture ».

Le Pam note cependant une diminution à 9 500 de l’afflux de réfugiés centrafricains depuis la crise de 2014. Idem pour la région de l’Extrême-Nord où seuls 4 000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés l’année dernière. « Néanmoins, les inondations survenues dans cette région entre août et octobre ont détruit les moyens de subsistance, les animaux et les biens, affectant environ 250 000 personnes. Enfin, la volatilité de la situation humanitaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a persisté, les civils souffrant de la perte de leurs moyens de subsistance, les activités économiques et sociales réduites, des déplacements forcés, des agressions, des blessés et des morts à la suite d’attaques directes contre eux et leurs biens et les affrontements entre l’armée et les groupes armés », fait savoir le Pam

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