PolitiqueSécurité




Cameroun : plus de 82 civils enlevés en un mois dans l’Extrême-Nord

L’enlèvement de près de 100 personnes plonge les populations du Logone et Chari dans l’effroi selon l’Ocha. L’insécurité ne cesse…

Le MRC relève des violations des droits de l’homme dans l’Extrême-Nord

L’enlèvement de près de 100 personnes plonge les populations du Logone et Chari dans l’effroi selon l’Ocha.

L’insécurité ne cesse de gagner du terrain dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) révèle qu’au cours du mois de février, plus de 82 civils ont été enlevés au courant du mois de février par des individus armés non identifiés dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.

Ce nouveau kidnapping défie le président Camerounais qui avait promis, le 17 mai 2014 à Paris, de vaincre le groupe djihadiste Boko Haram, soupçonné d’être les principaux responsables de ces enlèvements.

D’après l’ONU, ces personnes ont été enlevées « généralement avec demande de rançon ». OCHA analyse que ces enlèvements avec demande de rançon mettent en lumière, « les motivations économiques et besoins de financement qui sous-tendraient en grande partie ce phénomène ».

« Si plusieurs personnes ont été libérées, souvent après le paiement de rançon, plusieurs autres seraient encore en captivité. Des jeunes garçons et filles ont également été portés disparus. Des sources avisées soupçonnent des recrutements forcés », peut-on lire dans ce rapport.

Les enlèvements ne seraient pas la seule cause d’insécurité dans la région. Le rapport indique en effet qu’au moins 83 incidents liés aux activités des groupes armés ont été reportés. « Les localités situées à proximité des monts Mandara (Mayo-Sava et Mayo-Tsanaga), ainsi que celles situées dans et autour du lac Tchad, ont continué d’être les plus affectées. Au moins 23 civils ont été tués et 24 blessés au cours de ces incidents, et de nombreux biens des populations ont été pillés et/ou détruits », rapporte l’organisme onusien.

Cette insécurité aurait provoqué le déplacement de 1 652 personnes, « Ce qui porte à plus de 6 000, l’effectif des personnes déplacées internes enregistrées dans la région depuis janvier 2023 », fait savoir OCHA. Après plus de 10 ans d’insurrection, le groupe djihadiste Boko Haram ne connaît toujours de répit.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne