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Cameroun : il faut « normaliser » les présidents de clubs !

Notre foot a besoin de vrais dirigeants de clubs, qui ne singent pas ce qu'ils lisent ou voient à l'étranger,…

Notre foot a besoin de vrais dirigeants de clubs, qui ne singent pas ce qu’ils lisent ou voient à l’étranger, qui savent faire un vrai bilan de leur club.

En cette ère de normalisation du foot camerounais, il serait bon qu’on définisse qui peut être président de club, fonction délicate qui consiste à encadrer la jeunesse, et qu’il ne faut pas laisser entre les mains d’individus douteux. Par exemple, il serait bon qu’on leur exige la présentation d’un CV documenté qui permettrait d’avoir une traçabilité sur leur vécu académique et professionnel.

Cela nous évitera ces présidents qui interviennent dans les médias tous les jours, qui n’ont jamais présenté le moindre bilan de leur action à la tête de leur(s) club(s), et dont personne n’a jamais dit le véritable parcours en dehors de généralités dans le genre « homme d’affaires ».

Cela nous permettra aussi de démasquer de véritables négriers des temps modernes, qui soudoient des hommes de médias pour qu’on leur confère une image de philanthropes qui se « sacrifient » pour le foot, alors qu’ils s’en servent comme un comptoir commercial.

Cela nous épargnera également des fanfaronnades de certains individus qui prennent le grand public pour une masse de tarés, à qui ils peuvent faire prendre des vessies pour des lanternes, se permettant même de faire des propositions ignominieuses comme la fixation de quotas de joueurs locaux au sein des Lions Indomptables, alors qu’aussitôt qu’un de leurs joueurs surnage dans la médiocrité de nos championnats, ils ont vite fait de le placer dans un club étranger, fut-il au bout du monde. Masqués derrière un patriotisme mesquin, ils veulent se servir de notre sélection fanion pour mettre en lumière des joueurs qu’ils ont du mal à « placer ».

Oui, définir le profil du futur président de club au Cameroun nous mettra à l’abri d’imposteurs qui se servent de leurs clubs comme tremplin pour s’accaparer du foot camerounais qu’ils savent potentiellement très juteux. Alors qu’ils n’ont jamais acquis le moindre terrain d’entraînement pour leurs clubs, ils se vantent dans les médias (avec la complicité de leurs amis journalistes) de détenir des projets pour le développement du football camerounais. Quel projet ont-ils pour leurs clubs pour en avoir pour l’ensemble de foot?

Quand nous saurons que l’enquête (réelle!) de moralité est un impératif pour encadrer les âmes fragiles de la jeunesse, alors nous n’aurons plus des présidents de clubs notoirement incompétents, qui utilisent les médias pour mentir à longueur de journées, demander le licenciements de journalistes et consultants qui osent ne pas leur cirer les pompes, et qui ont l’outrecuidance (eh oui, c’est arrivé!) d’insulter les grandes figures de l’histoire de notre foot qui refusent de marcher dans leurs combines foireuses.

A propos, où en sont-ils, nos grands présidents de clubs, avec le comité de surveillance de la LFPC? Où en sont-ils avec leur coupe de la ligue qu’ils voulaient organiser alors qu’ils n’arrivent même pas à maîtriser les compétitions qui existent déjà?

Notre foot a besoin de vrais dirigeants de clubs, qui ne singent pas ce qu’ils lisent ou voient à l’étranger, qui savent faire un vrai bilan de leur club, qui savent réclamer un bilan exhaustif aux dirigeants fédéraux, qui ne viennent pas au foot comme on acquiert une licence d’import-export, qui savent ce que c’est que l’éthique, et qui ont un réel respect envers toutes les parties prenantes du football, dont la moindre n’est pas le grand public. Dans le Cameroun actuel, trouver un tel profil à la tête de nos clubs revient à chercher une épine dans une botte de foin. Et c’est dommage!

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