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Cameroun : comment sortir de la matrice de la mort

Comment se fait-il que dans notre pays, tout ce qui a amélioré la vie des autres peuples est devenu la…

Comment se fait-il que dans notre pays, tout ce qui a amélioré la vie des autres peuples est devenu la mort ?

Pourquoi est-ce que dès qu’un Camerounais rêve d’un monde meilleur, où nous aurons de la nourriture, de l’eau, de l’électricité, des routes, de bons hôpitaux, une bonne gouvernance … c’est la mort qui lui est promise ? Pourquoi est-ce que seulement dans notre pays on assimile à la mort le fait de demander à ceux qui nous gouvernent de bien faire leur travail ? Au Cameroun, si vous organisez une marche pourtant prévue par la loi pour exiger une meilleure vie, on vous accuse d’être celui qui « envoie les enfants des autres mourir ».

Depuis quand marcher tue?  Comment se fait-il que dans notre pays, tout ce qui a amélioré la vie des autres peuples est devenu la mort ? Quand vous regardez les films sur le FBI, la CIA, le KGB, le MI6,TSAHAL… Ces corps de la police sont au service du peuple américain, russe, anglais, israélien, contre les ennemis étrangers.

Pourquoi dans notre pays quand vous entendez les histoires de nos services de renseignement et autres ce sont des lieux d’élimination, des centres de torture contre les camerounais ? Avec tous les ennemis que l’Afrique connaît, comment en sommes-nous arrivés à ne traquer que nos propres frères ?

Pourquoi la mort est-elle le destin de l’Africain sur cette terre ? Dès qu’un africain rêve d’un avenir différent de celui mortifère qui lui est offert depuis l’esclavage, la colonisation et les dictatures, c’est la mort qui lui est brandie. Celui qui décide de partir à la recherche d’un monde meilleur, vous laissant avec votre pays, c’est encore la mort qui l’attend dans les océans et les déserts qu’il doit traverser.

Quand il est afro-américain, le seul sentiment de liberté qu’il aurait pu exprimer en marchant dans la rue peut lui coûter la vie je pense à George Flyod. Quand il est africain, oser vouloir un monde meilleur, c’est encore mourir. L’engagement politique en Afrique, c’est la mort, pourtant c’est simplement une façon de dire qu’on refuse de vivre comme des animaux.

Qui a enfermé l’Africain dans cette matrice de mort ? Qui a eu intérêt, depuis des siècles, à associer l’avenir de l’Africain à la mort ? Quand on pense à Sankara, Kadhafi, Amlicar Cabral, Um Nyobe, Moumié, Manga Bell, Malcolm X, Martin Luther King… Et Martinez Zogo, on comprend que c’est un projet qui a commencé il y a des siècles qui se poursuit encore aujourd’hui. L’Afrique doit vivre!

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