Le ministre des Finances annoncent quatre mesures qui visent à réduire les exonérations qui rendent la balance commerciale déficitaire et à favoriser la production locale.
Le 5 juillet à Yaoundé, le ministre des Finances était devant les élus de l’Assemblée nationale pour présenter le Document de programmation économique et budgétaire (Dpeb), dans la cadre du débat d’orientation budgétaire (Dob) qui fixe les prévisions pour les exercices 2021, 2022, et 2023.
Le ministre a ainsi confié aux députés que l’Etat a des difficultés à maintenir un niveau soutenu de mobilisation de ses recettes. Ce qui a un impact sur les politiques publiques et « expose le pays à des risques de surendettement ».
Pour y remédier, le gouvernement veut mettre en place des mesures d’accompagnement de la « politique de l’import-substitution ». Lesdites mesures concernent « la réduction ou la suppression progressive des exonérations sur certains produits qui grèvent la balance commerciale dans l’optique de favoriser leur production locale à plus grande échelle », explique le ministre Louis Paul Motaze.
Au rang de ces mesures, la création d’un « fonds spécial destiné au financement de la promotion et du développement des filières des légumineuses et des féculents ». Le ministre ajoute que ce fond sera alimenté par la quote-part des droits et taxes de douane résultant de la refiscalisation progressive de ces produits.
La deuxième mesure est « le plafonnement bancaires afférents aux importations de certains biens (maïs, soja, riz, etc) ».
La troisième mesure concerne l’obligation d’incorporer un certain pourcentage des produits locaux dans la production de certains biens. « Il pourrait ainsi être demandé aux boulangers d’incorporer un certains pourcentage de produits locaux de substitution (farine de patate, de manioc, de maïs) dans le pain ».
En fin, « l’institution des contingentements à l’importation ».
In fine, toutes ces mesures visent à favoriser le Made in Cameroon dans l’agro-industrie en accordant diverses facilités aux « champions locaux ».
Rappelons que pour l’année 2021, le gouvernement table sur un budget de 4909 milliards Fcfa, contre 5279 milliards Fcfa entre 2022 et 2023.